Au volant d’une voiture de location, il aurait forcé le passage à un carrefour et renversé un piéton.
Durant plusieurs heures, la presse ne parle que de cela et on a l’impression que le Directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn n’est pas près de rentrer en France.
Il y a au moins deux rendez-vous qu’il a manqué, avec sa femme Anne Sinclair qu’il devait rejoindre à Paris et un rendez-vous le lendemain avec la Chancelière Allemande, Angela Merkel.
Au bout de quelques jours, il s’avère que le piéton n’a été que choqué et qu’il s’en tire avec quelques contusions mais rien de bien grave. Les avocats de DSK négocient un accord à l’amiable avec la victime et DSK peut rentrer en France, l’affaire est close.
La presse continue durant quelques jours à en parler, conseillant à DSK d’éviter de prendre le volant. Mais, il semble que cet accident à New-York lui a servi de leçon.
La vie politique reprend son court et les primaires présidentielles du parti socialiste, fixées au 9 et 16 octobre 2011 peuvent rependre leur court.
Les candidats sont – par ordre alphabétique – Martine Aubry, Jean-Michel Baylet, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et Manuel Valls.
La campagne des primaires bat son plein, mais DSK caracole en tête et rien ne semble pouvoir l’arrêter, il devrait être élu pour représenter le PS à l’élection présidentielle de 2012, où l’on devrait voir au second tour, un affrontement entre le président sortant Nicolas Sarkozy contre le prétendant Dominique Strauss-Kahn.
Effectivement, il suffit d’un seul tour et le 9 octobre, un seul tour suffit pour élire DSK représentant des socialistes à la Présidentielle.
Il obtient 52% des suffrages, les autres candidats se partageant les 48% restant. Contre, toutes attentes, le numéro deux est François Hollande avec 17% des suffrages, puis Martine Aubry avec 8%.
DSK faite ce résultat avec sa femme, Anne Sinclair et des amis dans un grand restaurant parisien. Il en profite pour téléphoner à sa fille à New-York pour lui annoncer la nouvelle et lui promet de passer la voir avant le début de la campagne présidentielle.
Comme, il n’y a pas de second tour pour la primaire, DSK a tous son temps pour faire un saut à New-York. Il réserve pour Anne Sinclair et lui 2 billets d’avions et une suite au Sofitel de New York où il a ses habitudes.
Ils doivent prendre l’avion le 11 octobre au matin avec un retour prévu le 16, mais Anne Sinclair a une affaire importante à régler à Paris, elle propose à DSK de le rejoindre à New-York le 13.
DSK et Anne Sinclair ont l’habitude de ce mode de vie où ils voyagent en décalage, mais ne manque pas de se retrouver.
DSK prend l’avion seul le 11 au matin pour New-York, dès son arrivée à Kennedy Airport il prend un taxi pour se rendre au Sofitel. Il profite du trajet en taxi pour appeler sa fille et lui propose de se retrouver, pour diner, lendemain soir.
Le 12 octobre, au matin, sans prendre le temps d’apprécier un petit-déjeuner, DSK part à pied, probablement faire des courses.
Durant la matinée, l’une des femmes de chambre, travaillant à l’étage où se trouve la suite de DSK, se plaint d’un comportement de DSK et l’accuse d’avoir tenté d’abuser d’elle.
Le Directeur de l’hôtel est contraint d’appeler la police. Compte tenu de la gravité de la plainte, la juridiction de l’État de New York engage une procédure pénale et procède à sa mise en détention provisoire.
Après son audition, DSK est conduit à la prison de Rikers Island, puis assigné à résidence à New-York. Anne Sinclair la rejoint dès le lendemain de son arrestation.
La presse ne parle plus que de ce que l’on appelle l’affaire DSK.
Clairement, DSK bloqué à New-York avec procédure pénale pour tentative de viol, ne peut plus être le candidat représentant le PS à l’élection présidentielle en 2012.
Les dirigeants du PS se demandent s’il faut réorganiser de nouvelles primaires, malgré la pression de politiques tel qu’Arnaud Montebourg ou Dominique Valls, il est clair que le temps presse.
Et décide, que leur candidat serait le numéro 2 dans la liste de résultats de la primaire du 9 octobre 2011.
Ainsi, contre toutes attentes, François Hollande, avec 17 % des suffrages à la primaire se retrouve le candidat officiel du PS.
Dans le camp adverse, à l’UMP, Nicolas Sarkozy et son entourage commencent à considérer que la réélection de Nicolas Sarkozy est une formalité.
À l’’issu du premier tour, le 22 avril 2012, François Hollande est en tête avec 28,63 % des suffrages suivi par Nicolas Sarkozy avec 27,18%.
L’entre-deux s’avère sérieux et Nicolas Sarkozy estime que les reports de voix lui seront favorables et qu’il gagnera.
Mais, au soit du 6 mai 2012, avec 51,64% des voix, François Hollande est élu président de la République, il succède à Nicolas Sarkozy.