Samedi, hospitalisation…

Que c’est triste un hôpital sous un ciel gris larmoyant. Mais, c’est bien rassurant aussi : vous êtes en de bonnes mains lorsqu’elles ne vous font pas poireauter des minutes, des 1/4 ou 1/2…

Ceci dit, malgré un pansement sur un bras poilu scotché, même pas mal lorsque mon infirmière du jour me l’a retiré ; il y en a qui savent faire. Merci à elle. Quant à l’infirmière de nuit, que je préfère, allez savoir pourquoi, elle a pris la bonne habitude de me souhaiter une bonne journée lorsqu’elle quitte sa nuit de travail à 5 heures du matin. Mais que voulez-vous quand on aime, on ne compte pas.

Les habitudes étant prises, j’ai encore eu droit au fameux vous êtes diabétique, alors pas de sucre. Mais, non, je ne suis pas, et puis je ne veux pas de beurre juste pour remplacer de la confiture à poser sur mon pain sans sel. Merci Mesdames de votre bonne compréhension. Un bol de café qui pendant ce temps prend un malin plaisir à refroidir et le micro-ondes n’est pas à portée. Bah, je petit déjeune devant la baie vitrée admirant un paysage dégagé changeant tous les jours selon les caprices du temps.

De quoi aurais-je le droit de me plaindre en sachant que certains, ailleurs, peinent à regarder l’extérieur devant une fenêtre rabougrie et donnant juste sur un mur pas moins gris. À propos, un de mes amis que je n’avais pas eu depuis un certain, et pour cause, puisqu’il m’informe que lui, le bienheureux, vient d’être opéré des deux côtés des oreilles, de la mâchoire pour tenter d’enrayer une tumeur osseuse qui n’en finit pas de vouloir allonger des os qui le sont trop déjà. Mais, comme de l’hôpital, mon ami devrait s’en sortir rapidement sans mal. À propos d’ami, je ne sais pas trop si son épouse l’a bien compris, puisqu’elle n’a même pas daigné m’informer de cette infortune.

C’est fou lorsque l’on n’a pas grand-chose à faire, et c’est le cas dans ma résidence actuelle, de s’intéresser ainsi à 2-3 petits riens.

Et quand je pense, qu’à l’extérieur certains dans le besoin (épicerie sociale, cours de français…) pensent sans doute que je les ai abandonnés. Mais quelqu’un a pris le relais ce qui est réconfortant dans un sens, et le serait plus si nos politiques et autres économistes de tous poils acceptaient vraiment de prendre des mesures pour éradiquer cette misère que peu de gens, surtout les fortunés, ne veulent pas voir car ils vivent richement dessus. Les autres du milieu de gamme, non plus ne regardent pas trop car soient ils sont à l’intérieur ou n’ont qu’une hantise celle d’y rentrer sans porte de sortie.

Mais, il est vrai qu’ils sont actuellement particulièrement occupés à tenter de comprendre le pourquoi de la descente aux enfers d’un certain, de la remonter en puissance d’un autre, d’un futur aller, mais sans doute avec retour, commissariat légitime puisque c’est la procédure après la levée d’une forte protection qui en était une aussi. Le petit dernier, pas encore dégrossi, qui semble vouloir faire concurrence à une certaine fable de La Fontaine – je peux le désigner nommément celui-là car il ne devrait plus mordre – réunissant une vache et une grenouille ; moi j’aurais bien vu un veau sous la mère…

Et je parle, ou plutôt écris, et en oublie presque que nous sommes déjà (…) samedi, et que moi, cela annonce visites complémentaires aux appels échangés d’ici là avec des comparses éparpillés dans nos belles régions de France. Donc, pour moi (je deviens nombriliste), la journée sera tout de même (même que j’aime) ensoleillée en espérant qu’il en sera de même pour vous tous sur ce week-end fort prolongé !

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