Véga nous propose, de Nathalie Kaïd, s’aimer tatouée
Nathalie Kaïd est plasticienne et photographe. C’est parce qu’elle travaillait à un projet artistique personnel sur les tatouages féminins, qu’elle s’est intéressée aux tatouages réparateurs. Cette rencontre avec des femmes ayant souffert d’un cancer du sein l’a conduite à créer en 2016 la semaine Rose Tattoo dans le cadre d’Octobre rose, avec la Maison rose de Bordeaux et finalement de créer l’association Soeurs d’Encre by Rose Tattoo.
Avant de parler du contenu, sur le plan de la forme, S’aimer tatouée est un bel ouvrage, grand format (21,8 cm de large sur 30,5 cm de haut), couverture cartonnée et papier glacé.
Lorsque l’on parle de tatouages, dans l’imaginaire populaire, on va penser à des hommes, parfois d’anciens prisonniers, Nathalie Kaïd nous entraîne dans un univers totalement différent en nous présentant les tatouages de 195 femmes (530 photographies).
Parfois de petits tatouages, parfois des tatouages qui couvrent le corps entier, mais des œuvres d’art, en couleur ou monochromes.
Au-delà des photos, chaque femme parle d’elle, de la raison des tatouages. Léotine, 18 ans « … C’est beau tout simplement et c’était une manière de m’affirmer … ». Caroline « j’ai vu un concert à la télévision à quinze ans, le chanteur était tatoué, coup de cœur. Quatre plus tard, je me retrouvais avec un signe chinois sur l’épaule….»
Bien entendu, Nathalie Kaïd n’oublie pas de nous parler des tatoueuses, des tatoueurs.
Par ailleurs, l’auteure nous présente, également, des femmes qui se sont fait tatouer après un cancer du sein.
Que l’on soit tatoué ou pas, c’est un très bel ouvrage, à feuilleter, à lire. Pour admirer des corps de femmes qui sont de véritables tableaux vivants, très loin du tatoué bourru, ancien légionnaire notamment interprété par Jean Gabin dans le film … le tatoué.
Est-ce que cela poussera certaines (certains) à se faire tatouer … peut-être mais il faut bien réfléchir un vrai tatouage c’est pour la vie.