Quand le permis de tuer est constitué
Déjà, partout dans le monde, des imbéciles prennent pour boucs émissaires d’autres individus dont ils n’ont même pas conscience qu’ils sont à leur image.
Et c’est ainsi que depuis la nuit des temps, aveuglé par une obscurité que les sectes religieuses de touts bords ne démentent, les peuples s’entre-tuent pour affirmer leur droit à vivre, à exister.
L’autre, c’est celui que l’on ne veut pas comme nous, que l’on se doit d’écarter pour continuer à posséder.
Le différent, de l’idiot du village à l’émigrant obligé de quitter le sien, en passant par celui qui pratique hors norme décidée par le groupe, doit être exclu.
Mais pas de trop, pour que les foules en liesse puissent continuer à détester.
En France, non pas d’hier, mais d’aujourd’hui, et malheureusement, de demain, certains voisins s’en sont pris à ceux qui ont une pratique religieuse ou sexuelle venant, pensent-ils, en contradiction avec la leur.
Ce sont des mots, voire de coups qui tombent à pluie battantes sur des personnes biens qui ne demandent pourtant qu’à vivre pleinement leur vie sans agresser les autres.
Car, c’est un fait, ceux qui sont lâchement attaqués sont généralement ceux qui n’empêchent pas les autres de vivre autrement.
Hé oui, que voulez-vous, celui qui fait pas comme les autres, laisse une porte ouverte sur un autrement possible.
Si cela peut être correctement supporter par des personnes équilibrées, c’est-à-dire bien dans ce qu’ils sont sans trop douter de ce qu’ils sont, mais par des inquiets, des qui ont retenu le leçon sans rien y comprendre, ou encore qui se disent qu’ils sont mais qu’ils pourraient plonger dans un autre espace non appris, ne peuvent pas supporter que d’autres admettent.
Et c’est à l’état, la région, le village, le quartier, les voisins, la famille d’éduquer toujours pour rendre acceptable ce qui ne le serait pas si un peu de lumière ne passait pas par les portes fermées.
Mais, lorsque dans une grande nation, il est écrit, dans sa constitution, le droit de porter des armes à feu, le pire n’est pas à craindre puisque tous les jours nous sommes obligés d’y faire face.