On peut, on peut pas
Faciliter les licenciements pour soi-disant favoriser les embauches, c’est facile, il suffit de le décider, le faire et le tour est joué.
Les chefs d’entreprises sont chauds, ils s’en lèchent les babines.
Pouvoir, sans s’émouvoir pécuniairement, virer les gêneurs de bons bénéfices, c’est vraiment une belle aubaine.
Par contre, une autre promesse de campagne de notre impérieux, incapable de se souvenir qu’il a une équipe avec lui – en cela il reste lui-même – semble poser difficulté de la tenir.
Aussi, notre impérieux, droit dans ses bottes de premier qui ne s’est pas trompé change-t-il les conditions sans, évidemment, questionner ceux qui seraient concernés, ce qui est normal, ils ne sont pas patrons.
Et, en parlant de ces derniers, on se doute bien de leur réticence car ceux qui voudraient prendre l’intelligence de cette mesure de quitter une entreprise qui ne plaît plus, sont certainement de loin ceux que le patron ne veut pas voir partir sans pour autant leur proposer plus.
Car voyez-vous, en accord avec son Rh qui veut dire ressources humaines et non relations humaines, le salarié en entreprise fait partie des services et marchandises mis à disposition du patron pour qu’il puisse faire son œuvre de bénéfices et pas question de lui donner liberté sous prétexte qu’il serait humain.
A vivement les robots…
Comme le dit notre impérieux, le premier de cordée, mais a-t-il déjà participé à une course en montagne ? Est le chef de file qu’on aime suivre.
Alors pas question de le quitter sous prétexte de…tenir des promesses invivables.
Mais a-t-il seulement imaginé que sans suite derrière, il n’est plus chef de file ?
Et, dans l’entreprise, le patron, tout beau, tout neuf, qui réussi le serait-il sans les salariés qui lui apportent leurs compétences, leur savoir-faire et leurs connaissances ?
Encore un coup de bonimenteur, pour tenter d’éviter de se faire passer pour le président des riches qu’il est et ne cessera jamais de l’être jusqu’à ce qu’il soit lui-même patron d’une entreprise qu’il aura créée et faire vivre sans aucun collaborateur dont il n’aura pas à dire leur nom…