Nous devons accueillir les migrants en Europe
Tout le monde a vu la photographie de jeune enfant Syrien de 3 ans, retrouvé mort noyé sur une plage, en Turquie.
En ce moment, tous les jours, des gens fuient leur pays, au risque de leur vie, tous les jours des gens meurent.
Cet enfant mort noyé sur cette plage, alors que pour tant d’autres en France et ailleurs, c’était la rentrée des classes cette semaine. Il n’a eu cette chance, on l’a retrouvé mort, Comme un poisson échoué au bord de l’eau.
Qu’est-ce qu’il a dû avoir peur durant cette traversée, peur lorsqu’il est tombé à l’eau, peur lorsqu’il s’est vu mourir et qu’il s’est noyé.
Aujourd’hui, nous ne pouvons plus rester les bras croisés, aujourd’hui, nous devons ouvrir nos frontières et accueillir tous ces gens qui fuient des régions où ils ne peuvent plus vivre en paix.
Ils ne partent pas de chez eux pour le plaisir, ils partent parce qu’ils n’ont pas le choix.
Il ne faut pas que ce qui s’est passé, il y a plus de 70 ans, sous le régime de l’Allemagne Nazi se reproduise.
À cette époque, mais je n’ai pas eu besoin de livres d’histoire, mon père me l’a raconté, des gens ont fui leur pays. Ils avaient le tort d’être JUIF. Mon père est né à Vienne, en Autriche, et le 15 septembre 1938, après l’anschluss (l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne), avec ses parents, ils ont fui Vienne, traversant (clandestinement) l’Europe et cherchant une terre d’accueil.
Aucun pays ne voulait d’eux, chassé du Luxembourg, interdiction de séjour en France mais étant assigné résidence. Quant à la grande Américaine, oui, elle voulait des migrants mais avec un gros compte en banque alors là impossible pour mon père et ses parents.
Je ne veux pas faire de publicité ici, mais mon père qui était un enfant à cette époque, a raconté dans un petit livre son histoire entre 1938 et 1942, en Europe, durant cette 2ème guerre mondiale. C’est intéressant, ce n’est pas la vision d’un adulte qui fuit son pays, mais celle d’un enfant.
Les enfants, de Syrie et d’ailleurs qui fuit leur pays doivent ressentir la même chose. Si vous voulez savoir l’ouvrage est disponible à l’adresse http://riskassur-boutique.com/divers/20-temoignage-d-un-enfant-19381942.html
Mais, revenons, au présent, nous n’avons pas le choix, nous ne pouvons pas rejeter à la mer ces gens qui fuient leurs pays. La question n’est pas de savoir si nous avons les moyens de les accueillir, nous devons les accueillir, quel qu’en soit le coût.
Et puis, nous devons nous interroger sur ce qui se passe dans leur pays d’origine.
Personne ne quitte son pays sur des embarcations de fortune, en sachant qu’ils risquent leur vie, si la situation chez eux n’est pas dramatique.
Il ne faut pas que cet enfant de 3 ans retrouvé mort, hier sur une plage, soit mort en vain. Il faut que sa mort fasse réagir toute la communauté internationale.
Depuis quelques semaines, la seule personne qui a eu le courage de dire les choses et de prendre les décisions qui s’imposent est la chancelière allemande, Angela Merkel.
Maintenant, il faut que les autres pays, dont le nôtre, la France, prennent les mêmes décisions et accueillent – sans plus attendre – les migrants.
Et que les mouvements politiques xénophobes, parlant d’identité nationale et autres bêtises du même genre se taisent.
Nous sommes face à des enfants, des femmes, des hommes qui ont besoin de nous, qui ont besoin d’un endroit où s’installer… ils ont le droit de vivre : ouvrons nos frontières.