On s’est rendu compte que quelques 400 tonnes de plomb de la toiture et de la flèche de la cathédrale ont fondu le 15 avril, lors de son incendie, le plomb s’est rependu dans la nature, sous la forme de poudre, en tombant à l’intérieur de l’édifice en feu, en se déposant tout autour ou en étant emporté au loin par le vent.
Le plomb est un métal toxique dont l’exposition peut affecter le système nerveux central des enfants, avec des effets neurologiques et comportementaux irréversibles, dont la gravité s’accroit avec le niveau d’exposition.
Il a fait de ravages à l’époque où les peintures contenaient du plomb, on trouve encore ces peintures dans des immeubles anciens et vétustes.
L’exposition au plomb est susceptible d’entrainer des fausses couches et peut, d’une manière générale augmenter les risques d’hypertension artérielles et de lésions rénales chez l’adulte.
La difficulté, dans le cas présent tient du fait que l’on ignore totalement le nombre de personnes exposées sur le champ et encore aujourd’hui, aux poussières de plomb, sans savoir à quel moment, les effets peuvent se manifester, est-ce au bout de 30 ans, comme pour l’amiante ?
Les personnes qui pensent être contaminées au plomb, suite à l’incendie de Notre Dame de Paris, ont intérêt à se soumettre à un test de plombémie.
C’est dans ce contexte que 175 enfants des écoles ont été dépistés pour mesurer le taux de plomb présent dans leur sang, a fait savoir l’Agence régionale de sante, l’ARS d’Ile de France, dans un communiqué.
Pour deux dépistages les données relevées sont supérieures au seuil de déclaration obligatoire de 50 microgrammes par litre de sang, seize sont situés dans l’intervalle de vigilance et 146 sont en dessous de ce seuil de vigilance.
Pour l’un des deux premiers enfants, les analyses effectuées à leur domicile avaient montré des causes multiples d’exposition au plomb, dont certaines sans lien, selon l’ARS, avec l’incendie de Notre Dame.
Les différents enfants dont la plombémie se situe dans l’intervalle de vigilance ou au-dessus font dès à présent l’objet d’un suivi spécifique individuel par le Centre antipoison et de toxicovigilance.
On a appris par ailleurs que deux écoles proches de Notre-Dame ont été fermées par mesure de précaution, en attendant d’avoir été décontaminées.
On sait dans quelle direction le vent a pu emporter des poussières de plomb, mais on manque de précisions quant aux immeubles concernés, du nombre de personnes ayant pu être contaminées et si des dispositions ont été prises pour faciliter les tests de plombémie de précaution.
Il faudra aussi clarifier la question des responsabilités encourus du fait de ce sinistre hors normes, car il y aura forcément des recours des victimes.
