L’hôtellerie-restauration française est tributaire de l’immigration pour tourner
Dans cette filière, il y a actuellement 150 000 postes à pourvoir, sans trouver preneur.
Comme chaque année, en pleine saison touristique, les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration tirent la sonnette d’alarme en sachant que selon le Groupement national des indépendants de cette profession, le GNI-Synhocat, certains établissements sont obligés de fermer un jour sur deux par semaine, faute de personnel.
Il faut savoir que ces métiers, dont les conditions de travail sont souvent pénibles et les salaires peu élevés, n’attirent pas, surtout pour des postes saisonniers.
C’est dans ce contexte que le GNI-Synhorcat et l’Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie, l’UMIHA souhaitent que leurs entreprises puissent accueillir de nouvelles populations de salariés, comme les migrants.
Des discussions seraient en cours avec le gouvernement, notamment avec un syndicat des hôtels de prestige.
Les migrants seraient les bienvenus, mais pas n’importe lesquels, selon le GNI qui, selon ses dires, ne vise que les demandeurs d’asile et les réfugiés, en demandant au gouvernement d’accélérer les procédures de régularisation des demandeurs d’asile, en proposant de les former et de les embaucher, quand ils auront des papiers.
Pour les demandeurs d’asile, leur accès à l’emploi devrait être facilité par la loi « migration maîtrisée, droit d’asile effectif et intégration réussie » votée le 1er août et qui doit encore passer devant le Conseil constitutionnel.
Le seul avantage de cette loi, si elle devait entrer en vigueur, est de permettre aux demandeurs d’asile de travailler six mois après l’enregistrement de leur dossier en préfecture, contre neuf mois jusqu’à présent.
Cela ne répond pas à la demande de la profession et rien, ne prouve que les demandeurs d’asile aient envie de travailler dans l’hôtellerie-restauration après avoir obtenu des papiers de séjour, dans des postes dont les Français ne veulent pas.
Les autres sans papiers, qui seraient environ 300 000 en France, ne sont pas concernés, sauf à travailler au noir, or celui qui embauche un sans-papiers est sanctionné, bien que certains ne reculent pas devant ce risque, face au besoin de personnel, en espérant une possible régularisation.