Selon une tribune, reprise par la presse, de la commission hôpital de l’Institut Santé, la mutation du parc hospitalier ne peut réussir que si un vrai partenariat public-privé et ville-hôpital est mis en place.
L’hôpital public, avec la création des Centres hospitaliers universitaires, les CHU en 1958, a largement participé à la mise en place d’une médecine d’excellence, connaît aujourd’hui la crise la plus profonde qu’il n’a jamais traversée.
Cette crise justifierait d’utiliser l’aspiration populaire actuelle, d’avantage de démocratie pour refondre notre système de santé, à en croire l’Institut de santé, qui formule des propositions et invite à poursuivre le débat avec pour objectif de reconstruire l’hôpital de l’intérieur.
L’hôpital public se trouve confronté aujourd’hui à des difficultés multiples dont les plus importantes sont le monopôle administratif de la gouvernance, la perte d’attractivité pour le personnel médical, la surcharge de travail pour le personnel soignant et les difficultés d’établir un vrai partenariat public-privé et ville-hôpital.
Pour arriver à ce résultat, il faudra passer par la refondation de l’organisation interne de l’hôpital, ce qui suppose en toute logique un rééquilibrage des pouvoirs entre l’administration et la communauté médicale et paramédicale afin d’optimiser le service médical rendu aux patients, dans le respect des contraintes financières et dans conditions de travail optimisées pour les ressources humaines, plus facile à dire qu’à mettre en pratique.
À cet effet, une véritable autonomie de gestion et de management devrait être appliquée vis-à-vis de la gouvernance régionale et des élus locaux, à l’échelle de l’établissement et des pôles d’activité.
Dans ce cadre, chaque établissement, quelque doit sa taille, doit disposer des moyens et de la confiance des pouvoirs publics, pour mener à bien sa feuille de route définie dans son contrat d’objectifs et de moyens ; à partir duquel il est régulièrement évalué et ce dans un cadre du pilotage en partie régionale et décentralisée du parc hospitalier.
Robert Debré, père des CHU, évoquait en son temps « la fin des grandes bâtisses de pierre avec un hôpital qui se fondra dans des villes et une médecine de ville qui exercera des activités réalisées auparavant en milieu hospitalier.
Aujourd’hui, ce sont plutôt les services des urgences des hôpitaux qui se substituent à la médecine de ville.
