Les pompiers professionnels ont obtenu la revalorisation de leur prime de feu
Après 8 mois de grève, les pompiers ont obtenu satisfaction auprès du ministre de l’intérieur, au moment où ils défilèrent dans les rues de Paris, avec des heurts surprenants avec les forces de police où l’on voyait s’affronter des casques des policiers avec ceux des pompiers professionnels.
La France compte 248 000 pompiers, dont 16 % sont des professionnels, les seuls concernés ici, la grande majorité sont des volontaires, 79 % qui quittent leurs activités habituelles si la sirène qui les appelle se fait entendre, pour se rendre, en cas de besoin d’eux à l’instant T, et 5% sont des miliaires, affectés notamment à Paris et à Marseille.
Cette prime, dont ils ont demandé la revalorisation était figée, depuis des années à 19 % de leur traitement indiciaire, ils voulaient le voir porté à 28 % et ont obtenu 25 %, ce qui leur a permis de siffler la fin de la grève.
Leur dernière manifestation s’est déroulée dans une ambiance tendue regrettable, de nombreux manifestants, ceux que l’on a vu se heurter à la police étain venus, portant leur casque et leur tenue de feu, pour se protéger, selon leur dire.
La revalorisation de la prime de feu que les pompiers professionnels viennent d’obtenir constituait une revendication centrale du mouvement des « pompiers en colère » débuté dans de nombreux services départementaux d’incendie et de secours dès le mois de juin 2019, sans être entendus.
La revalorisation obtenue est, pour leurs syndicats « une avancée significative, mais pas majeure, qui a surtout une forte valeur symbolique » les pompiers professionnels demandaient depuis plusieurs mois que la dangerosité de leur métier soit reconnue au même titre que celle de policiers et gendarmes.
Le ministre de l’intérieur c’est également engagé devant les syndicats dans une « lutte contre les agressions envers les sapeurs-pompiers », en augmentation constante ces dernières années, par la création d’un observatoire national et par la réduction de la pression opérationnelle, notamment autour du secours à la personne, qui repose totalement sur eux.
Il va de soi qu’ils sont aussi inquiets pour leur régime de retraite, qui leur permet de prendre leur retraite à 57 ans, grâce à une bonification d’un an, obtenue tous les 5 ans de service.