Comme tout un chacun, j’ai reçu un avis de mon administration préférée, m’octroyant le droit de déclarer en ligne mes revenus prélevés à la source.
Et comme tout un et chacun, je paie, je paie et continue de payer.
Ce qui est bien normal, si je veux un minimum, puisque le maximum semble être un rêve d’humanoïde non humain, de solidarité nationale afin que la pauvreté s’efface nos quartiers, que les bidonvilles disparaissent, les maisons de cartons s’envolent au gré d’un vent qui ne soit pas mauvais et qu’à Mayotte, territoire français, l’eau et l’électricité courante soient une réalité vraie de tous les jours.
Et patatras, mes illusions volent en éclat, un dossier, de dessous les placards et les tiroirs d’hommes d’affaires bien rangés, (re)vient de sortir.
Il informe que certaines belles personnes, bien placées, échappent tout à fait illégalement à cet effort national collectif.
C’est vraiment pas bien beau, et me demande si ces gens peuvent vraiment continuer à se regarder dans la glace de leur miroir de salle de bains sans définitivement s’éteindre.
Mais le pire, c’est que les costauds des contrôleurs de mon administration préférée sont incapables de les repérer et les faire vraiment saigner alors qu’un pauvre petit journaliste peut lui, sans grand effort, sortit les noms de cette fournaise.
Il y a quelque chose qui doit l’échapper à moi aussi.
Remarquez, il est vrai que les saigneurs d’argent qui se font piquer d’en avoir trop piqué, échappent à la case prison pour retrouver une liberté méritée avec, en prime, un joli bracelet à restituer, tout de même, après location.
Cela devient tellement mode que, paraît-il, un certain homme célèbre par ses phrases célèbres lancées à pas tort ni de travers, aurait annoncé que si type à ses cinquante ans sonnés, ne portait pas cette jolie parure, c’est qu’il avait raté quelque chose dans sa vie.