Le retour de la consigne des emballages vides doit en faciliter le recyclage

La consigne des emballages, pratiquement que des bouteilles, se justifiait en son temps à cause de leur valeur marchande, d’où de la possibilité de les réutiliser après nettoyage, soit par l’utilisateur, soit par le fournisseur.

Chaque bouteille avait une valeur de reprise incluse dans le prix de vente du contenu, restitué au client, généralement au moment du rachat du même produit, mais pas seulement.

La consigne des bouteilles en verre a pris fin avec l’arrivée des emballages perdues de toutes sortes et surtout des bouteilles plastiques, qui ont donné leur essor au marché des eaux minérales et des eaux de source, sans sonner le glas des bouteilles en verre, qui se sont allégées pour devenir, à leur tour des « emballages perdus », en même temps, la vente des produits en vrac a pratiquement disparu au profit des produits emballés et sur emballés.

Le résultat de cette évolution ne s’est pas fait attendre, le monde a été envahi par des montagnes de déchets d’emballages, dont une grande partie a fini par tapisser le fond des océans et par former des continents flottants, au grand dam de la faune et la flore qui en subit des conséquences irréversibles, au détriment de la biodiversité.

C’est dans ce contexte que la Commission de l’Union européenne a fixé aux États membres un objectif de 90 % de bouteilles en plastique recyclées d’ici à 2029, pour leur laisser le temps d’en organiser la collecte.

En France, le Premier ministre a annoncé, à cet effet, un retour de la consigne ; ce qui suppose, selon lui, une concertation avec les collectivités ; alors qu’il suffirait d’instaurer à l’achat une taxe restituable par des centres de collecte.

C’est lourd à gérer, mais la collecte des bouteilles plastique est à ce prix, car actuellement, dans de grandes métropoles comme Paris, moins d’une bouteille sur deux est recyclée et, selon la secrétaire d’État à la transition, écologique, à l’échelle du pays, seul 55 % des bouteilles plastiques et 45 % des cannettes en acier sont collectées et recyclées, ce qui semble être un plafond.

Pour avancer sur cette voie, un comité de pilotage se réunira à Strasbourg ; chargé de définir les modalités à mettre en œuvre de la consigne en France, où elle existe uniquement dans des circuits courts où à une échelle locale.

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