Le monde change
Il y a quelques temps déjà, une certitude était : les découvertes du présent resteraient pour longtemps.
Or, de nos jours, tout est mouvement, ce qui était vrai hier, l’est différemment aujourd’hui, pour ne plus être demain.
Et demain n’est pas un futur lointain mais bien le jour qui suit le jour d’aujourd’hui.
Ainsi, les petits commerçants ont profité largement de l’après-guerre, mais, aujourd’hui ils subissent de plein les grandes surfaces.
Hier, des géants, des N°1 tel par exemple l’assurance Uap (qui vraiment s’en rappelle à part ceux qui sont hors course ?) ou encore, de taille moindre mais toujours exemplaire les Agf.
Tous se croyaient à l’abri ; à croire que les portes se sont fermées sur ce qui étaient à vrai dire des oubliettes.
Pourtant, c’était écrit, enseigné dans les écoles de commerces : tout début a une fin, tout cycle doit se terminer à défaut d’être relancé.
Si hier, l’on avait le temps de s’habituer à telle ou telle nouveauté, aujourd’hui, dès qu’on la possède elle souffre déjà d’obsolescence.
Pas celle programmée des objets remplis de technologie mis en vente, mais de celle qui ne permet pas vraiment de s’adapter puisqu’il est nécessaire de passer au suivant, au rythme toujours plus fou de la vitesse accélérée, de l’ivresse que peut procurer un mouvement que l’on ne maîtrise pas mais qui vous emporte, emporte sans savoir où, ni dire comment.
Où cette folie nous entraîne, y a-t-il une chance, une possibilité d’arrêter cela ? Oui, diront les plus optimistes ou les plus aveugles, selon le point de vue de l’un ou l’autre.
Non, diront les pessimistes ou les tenants du genre catastrophique.
Pourtant un espoir n’est-il pas permis de voir tant de gens mieux soignés maintenant qu’avant, vivre plus âgés, disent les premiers ?
Les derniers rétorqueront qu’au fur et à mesure qu’une bataille est emportée sur une maladie une autre plus destructive pointe son nez, et, d’ailleurs, ne constatons-nous pas une stagnation de ceux qui dépassent les 100 ans ?
Le monde change….