Il y a quelques années une série d’incidents de production a jeté le discrédit sur les fromages au lait cru en général, une spécialité française qui en rehausse la qualité et le goût, qui les distingue des fromages au lait pasteurisés, aseptisés et sans la même consistance.
Les plus grands producteurs de fromage au lait cru se sont reconvertis aux fromages pasteurisés, mais depuis les fromages au lait cru, qui avaient pratiquement disparus, sont revenus, petit à petit, à nouveau appréciés des consommateurs
De cette situation est né en 2012 la bataille du camembert, l’association de défense de l’AOP de Normandie avait assigné le principaux producteurs et distributeurs de retire des emballages la mention « Fabriqué en Normandie » sur des camemberts non AOP qui avaient ouvert la voie à l’industrialisation de ce fromage de terroir, en produisant des camemberts pasteurisés.
Alors que les producteurs de fromages pasteurisés voulaient y étendre l’AOP, le verdict est tombé le 3 mars, après deux années d’intenses discussions au sein de l’appellation fromagère, de la part de l’Organisme de défense et de gestion Camembert de Normandie.
L’appellation d’origine protégée AOP camembert de Normandie ne pourra être inscrit que sur les produits fabriqués sur le territoire normand, valorisant la race normande, le pâturage et leur la fabrication au lait cru.
La déception de l’Institut national de l’origine et de la qualité l’INAO est grande qui visait à définir une double AOP dans une zone géographique élargie, l’une étant baptisée « Coeur de gamme » élaborée avec du lait pasteurisé, l’autre dite « haut de gamme » produite avec du lait cru, mais toujours avec du lait provenait troupeaux normands.
Ceci étant, on a le droit de produire des camemberts partout en France et dans le monde, sans AOP, ainsi la filiale brésilienne d’une multinationale française produit un camembert, moulé à la louche, parfaitement imité des français, dans son usine de Pacos y Caldos, dans le région de Sao Paulo.
