L’arrêt de la centrale de Fessenheim n’est plus lié au raccordement de l’EPR de Flamanville
Sans attendre la sortie du programme pluriannuel de l’énergie, le PPE, attendu pour la fin de l’année, le ministre de la transition, écologique, François de Rugy, qui vient d’entrer au gouvernement pour remplacer Nicolas Hulot, démissionnaire, a déclaré contre toute attente, que l’arrêt de Fessenheim aurait lieu en 2022.
Français Hollande, du temps où il fut président de la République, avait annoncé que cette fermeture, celle de la doyenne des centrales nucléaires de sa catégorie, avant de la fin de son mandat, en 2017 et avait même désigné un délégué interministériel pour aplanir les difficultés, prévisible que cette fermeture allait provoquer.
Les syndicats et les élus des collectivités locales y étaient opposés et il y avait des partenaires Allemands et Suisses à dédommager, qui reprenaient par ailleurs une partie de la production, que EDF ne pouvait pas supprimer avant d’avoir trouvé une solution de rechange.
Il fallait dédommager EDF, qui de plus, pour assurer l’approvisionnement du pays et fournir de l’électricité à ses partenaires étrangers, ne pouvait pas se passer de la production de Fessenheim, avant le raccordement de l’EPR de Flamanville, dont on connaît les déboires, d’où l’idée de lier le deux.
François de Rugy vient de dire que les deux dossiers n’étaient plus liés, la construction l’EPR de Flamanville suivra son destin et que le gouvernement, dans le cadre de l’élaboration du PPE devra tirer de l’incapacité d’EDF à donner une date précise pour le raccordement de l’EPR à son réseau, réfléchira à un nouveau calendrier pour le plafonnement de la production d’électricité d’origine nucléaire.
Cette semaine, l’Autorité de sûreté nucléaire, ASN a pointé une défaillance de la surveillance par EDF sur son chantier dans la Manche, ce qui obligera l’électricien à engager une surveillance accrue sur ce chantier, sans être en mesure de fixer le calendrier de l’achèvement de son EPR, ce qui justifie la déconnexion du raccordement de l’EPR, à la fermeture de Fessenheim.