L’agriculture française manque de bras

La France, grâce sa situation géographique est l’une des premières puissances agricoles en Europe, mais les Français ne veulent pas travailler la terre, malgré une motorisation poussée à l’extrême, il faut des bras pour les récoltes, des fruits et des légumes, à commencer par les asperges qui sortent de terre et qui n’attendent pas, que l’on fait venir de l’étranger, plus ou moins lointain, or cette saison est compromise par la fermeture des frontières, Covid-19 oblige.

Les saisonniers originaires souvent du Maroc, d’Espagne, de Romanie ou de Pologne n’ont pu venir, comme ils le font chaque année, par contre, certains venus l’hiver n’ont pas pu repartir chez eux.

Dans le Gard, les abricots seront au point dans trois semaines, puis viendront les pêches et les nectarines, les exploitants se frottent les mains, même si les marchandises continuent de circuler, la fermeture des marchés limite l’arrivée des fruits des légume des pays à bas salaire, donc à bas prix, comme l’Espagne et le Maroc, ce qui oblige les Français, qui veulent manger des fruits et des légumes, de les payer plus cher, comme actuellement des barquettes de fraises françaises de 250 grammes, dont c’est la saison, au prix d’une barquette de 500 grammes de fraises espagnoles.

Le recrutement de la main-d’œuvre prête à aller dans les champs a bénéficié d’un lancement très médiatisé avec le soutien du ministre de l’agriculture et du syndicat agricole FNSA, ce qui permet de dire au directeur de la plateforme qui héberge le site de recrutement « Desbraspournotreassiette » que les candidatures spontanées ont afflué après l’entrée en vigueur du confinement.

Par contre, les agriculteurs sont peu nombreux à s’inscrire sur ce site, il y a cinquante fois moins d’offres de postes que de demandes, car ils souhaitent une main-d’œuvre experte, productive et disponible jusqu’à la fin de la saison.

Le confinement a aggravé la situation, l’absentéisme, pour s’occuper des enfants a augmenté dans un premier temps mais le personnel est revenu progressivement au travail, il reste le problème des saisonniers qui ne peuvent pas venir, au nombre de 200 000 chaque année.

Le recrutement des personnes disponibles se fait par petites touches avec un turnover important, les gens restent une à deux semaines, contre des contrats usuels de trois à quatre mois.

Dans l’immédiat, il n’y a pas eu de problème d’approvisionnement, car la demande a baissé, ce qui fait qu’il est possible d’y faire face.

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