Réflexions

La roue avance

Vous prenez de l’âge, les événements, la routine, les habitudes l’environnement aussi.

Avant l’on parlait d’avenir, de projets, de construction, désormais l’on s’enquiert de la santé de son voisin, de celui que l’on ne voit plus.

La soixantaine est, semble-t-il, une décennie bancale où désormais l’on voit ses parents, ses amis plus âgés dépérir sans que l’on puisse rien, si ce n’est les accompagner, puisqu’ainsi va la vie.

L’un deux m’a dit : « Peut-importe vraiment ce qui arrive car si je le vois c’est que je suis en vie…».

Oui, mais dans quel état, l’un est désespéré d’une erreur d’une équipe chirurgicale ayant omis une compresse détruisant son intérieur.

Et à force de sonde, le coup de semonce : la chair ne supporte plus, nous ne pourrons sans doute bientôt, plus rien y accrocher.

Il a 84 ans, mais d’un air fatigué il ne m’a dit ce qu’il attendait.

Un autre père d’une voisine a été retrouvé s’égarant dans notre quartier.

Hospitalisé, l’on pensait sa fille soulagée de ce qu’elle ne voulait pas appeler fardeau, même si les histoires familiales font que seule elle s’en occupait, mais ce n’est sans compter sur une équipe furieuse de ce que l’homme ne soit pas patient, entendait bien le faire taire à coup de calmants.

Désormais la grande préoccupation est de trouver, pas trop éloignée, une maison adaptée car voyez-vous, si l’on crée des demeures pour retraités aisés valides, l’on est loin d’un bout de paradis pour les vieux en fin de vie.

Certains de salariés entraînes dans ces galères n’osent plus y retourner de honte, d’autres font, comme tout un chacun désormais dans ces sociétés financières avant tout et surtout le métier de base, un burn-out de mode de ces temps avancés.

Comme celui que je considère comme l’un des miens en plein dedans d’avoir trop donné à pourtant une entreprise de l’économie solidaire, mutuelle de son état, qui comme le privé n’a aucune pitié.

Pourtant, lueur d’espoir d’un possible, c’est sa directrice qui lors de son appel d’absence lui a diagnostiqué cet état et lui a ordonné de rester chez lui, téléphone, courriel, message, coupés.

Elle vient juste d’arriver d’une très grosse société privé où les sanguinaires sévissent encore plus fort dans la machine à broyer..

Jean-Claude Barousse

Photographe autodidacte, sans renier son passé “argentique” il a immédiatement pris le “virage numérique” et s’exprime principalement au travers ses images de paysages naturels et urbains. Il publie des articles et tutos dans des revues photographiques notamment les éditions Oracom et pour le compte de RiskAssur. Réalise des chroniques dans un site forum “Photophiles.com” et aide les membres de son forum “PhotoClub” à progresser dans leur pratique photographique. A la demande, il expose ses photographies originales individuellement ou lors de manifestations collectives et donne des cours sur les prise de vue et le développement numérique. Est membre de diverses association d’artistes picturaux”

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