La garde des petits-enfants présente cette année pour les grands-parents un risque lié à la covid-19

En France les grands-parents gardent 49% des petits enfants de moins de 6 ans, selon une enquête de la direction des statistiques, la DREE, durant les vacances d’été et durant les week-ends.

Ils sont du fait leur âge des personnes à haut risque, car environ 90% des décès de la Covid-19 ont plus de 65 ans.

Dans ces conditions, les parents se demandent s’ils peuvent confier la garde des enfants, cet été, en toute conscience.

Depuis le déconfinement et alors qu’une seconde vague épidémique menace, le risque lié aux retrouvailles avec les petits enfants repose sur le choix et la responsabilité de chacun.

Alors que les vacances scolaires ont commencé, le dilemme est présent, de nombreux parents, ayant l’habitude d’utiliser ce mode de garde, car ils sont fiables et surtout gratuits.

La crise sanitaire révèle le rôle invisible et indispensable que jouent les grands-parents dans le fonctionnement économique du pays, souligne une sociologue de l’institut de recherche sociologie, IRS de l’université de Genève.

La question de confier au non les petits enfants aux aînés, fait parfois l’objet d’âpres négociations entre les générations. Les médecins sont consultés, des recommandations sanitaires étudiées, les arguments des uns et des autres longuement soupesés.

Certains grands-parents hésitent craignant pour leur santé, d’autres insistent pour voir leur descendance après ces longs mois de séparation, en mettant en avant leur liberté de choix.

Ils dénoncent une forme d’infantilisation, lorsque leurs enfants soucieux de les protéger se montrent récalcitrants.

Le souci de protéger les personnes âgées de la maladie et les choix qui en découle instaure une hiérarchie au sein même des familles.

L’âge et l’état de santé de chacun sont passés au crible, ainsi le grand-père atteint d’une maladie grave se verra refuser la possibilité de voir ses petits-enfants et qu’un autre un peu plus robuste obtiendra un feu vert. Cela un ordre de priorité.

La crise de la covid-19 favorise les relations entre proches qui vont plutôt bien et éloigne ceux qui ont des problèmes de santé que l’on ira voir moins relève un prof de sociologie de l’université de Bretagne occidentale à Brest.

Nous seulement la pandémie crée des strates d’âge, mais elle renforce aussi le sentiment d’isolement et d’incivilisation des personnes âgées. Des poches d’isolement sont en train de s’installer constate une sociologue, leur donnant l’impression d’être dénué de toute utilité sociale.

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