La France reste tributaire encore pour longtemps pour son électricité du nucléaire

EDF ne demande pas mieux que de faire tourner ses centrales nucléaires, de les entretenir pour en prolonger la vie, voire d‘en construire des nouvelles.

Pendant ce temps, des écologistes de tous bords attendent avec impatience d’y mettre fin, sans savoir par quoi remplacer cette énergie tant décriée, qui a le mérite d’exister et de fournir l’essentiel du courant dont la France a besoin, sans émettre de gaz à effet de serre, ce qui place la France dans une situation privilégiée par rapport aux autres développés, sans parler de ceux en développement.

Le gouvernement actuel a été obligé de reporter sine die le plan de réduction du nucléaire de 75 % à 50 % du mix électrique, décidé par son prédécesseur et ressenti comme un échec par Nicolas Hulot, le ministre en charge de l’environnement, ce qui a dû contribuer à sa décision de démissionner.

C’est l’un des principaux dossiers qui attendent son successeur, François de Rugy, un autre écologiste, qui doit finaliser la feuille de route énergétique de la France, le PPE, pour les cinq prochaines années, pour la présenter fin octobre.

Rappelons que la loi de la transition énergétique votée sous l’égide de François Hollande et préparée par Ségolène Royale, avait fixé comme horizon 2025 la réduction de 25 % du nucléaire dans le mix électrique, dont le renouvelable devait prendre le relais, un objectif peu réaliste, auquel il fallait renoncer rapidement, pour ne pas hypothéquer l’avenir, au péril de compromettre l’approvisionnement en électricité du pays.

À l’occasion du séminaire de rentrée, le Premier ministre a évoqué horizon 2035, comme nouvel objectif, satisfaisant pour EDF mais considéré comme trop lointain par les écologistes et les associations antinucléaires.

Pour arrêter un programme de fermeture de centrales nucléaires qu’ils appellent de leurs vœux, il faudra attendre l’avis générique sur l’ensemble des réacteurs donné par l’Autorité de sécurité nucléaire, qui ne sera pas rendu avant 2021, dont les deux réacteurs de Fessenheim, condamnés par François Hollande.

Il est hautement probable que rien ne sera décidé dans PPE attendu pour octobre prochain.

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