Clémence Perronnet, docteures en sociologie, est maîtresse de conférence en sciences de l’éducation de l’Université Catholique de l’Ouest. Après un bac S et des études de lettres qui l’ont menée à l’ENS Lyon, Clémence Perronnet y a découvert la sociologie dont elle a choisi de faire sa discipline aujourd’hui.
Dans cet ouvrage, Clémence Perronnet n’essaye pas de démontrer que la bosse des maths n’existe pas, elle explique existe, aujourd’hui, un certain nombre d’éléments qui font qu’une enfant va être bon ou pas en math et en général dans les matières scientifiques « La famille, l’école et les conditions matérielles d’existence des enfants sont déterminantes pour que naissent et se maintiennent le goût de sciences. ». Au-delà du milieu, le sexe a également son importance, les femmes sont sous représentées, résultat parmi les jeunes, le magazine Science et Vie Juniors à un lectorat composé de 70% de garçons et 30% filles, notons de les lectrices/lecteurs sont issus des classes favorisées.
Effet Pygmalion, autodépréciation, prophéties autoréalisatrices, menace du stéréotype : cet ouvrage explore comment, loin de la neutralité sociale qu’on leur prête, les sciences attisent les inégalités dans le cercle scolaire aussi bien que familial, mettant en jeu nos représentations à tous les niveaux.
Un livre passionnant, documenté, mais l’auteure ne donne pas de solution pour sortir de cette spirale permettant à certains d’être des scientifiques parce que né au bon endroit et avec le bon sexe (masculin) et pas aux autres.