IdéesRéflexions

J’ai vu les pompiers, le Samu et les urgences à l’œuvre : extraordinaire

cardiogram of heart beatCe n’est pas dans mes habitudes de faires des compliments et ceux qui me connaissent le savent (et je n’aime pas particulièrement recevoir de compliments).

Il y a quelques jours, sans entrer dans les détails de qui, quoi, comment, alors que ma femme et moi, nous venions de nous coucher, à minuit le téléphone sonne.

Sauf un plaisantin composant des numéros au hasard, ce n’est jamais bon signe.

Ce n’était pas un plaisantin, c’était un appel de détresse et avant de décrocher, je savais d’où provenait l’appel. J’entends une voix essoufflée, qui me dit « je ne peux plus respirer… appel les secours. »

Quelque instant, le temps de comprendre ce qui se passe, je dis « je m’en occupe et je te rappelle ».

Ma femme comprenant qu’il y avait un problème, vient me rejoindre.

Qui puis-je appeler… j’avais qu’un seul numéro en tête, le 112.

Je le compose, 2 sonneries, un message très court m’indiquant que mon appel est localisé (nécessaire, il y tellement de crétin, d’abrutis, et je mesure mes mots qui trouvent amusant d’appeler les secours pour tenter de les faire intervenir là où il ne se passe rien, juste pour s’amuser).

Un homme décroche, je lui explique en 2 mots en lui disant que c’est sur Paris (Le 112 est une plateforme globale, c’est le numéro de secours de toute l’Europe). Il me passe tout de suite, les secours sur Paris.

Un autre homme décroche, je lui explique quelques la situation, l’emplacement. Il comprend le degré d’urgence et au son de ma voix que je ne plaisante pas. Je n’ai pas le temps de raccrocher qu’il m’indique que les pompiers sont déjà en route.

Effectivement, en moins de 5 minutes ils étaient sur place.

Je lui dis qu’avec ma femme nous allons nous y rendre et là – son réflexe de pompier (que je remercie), il m’a dit « si vous prenez la voiture ne foncez pas. »

Pas besoin de voiture, c’est à 10 minutes à pieds de chez nous.

Nous sommes immédiatement partis, il était minuit et quart, nous voilà dans la rue à marcher d’un bon pas, ne sachant quelle situation nous allions trouver.

Arriver au pied de l’immeuble, la présence des pompiers nous a rassurés, ils n’ont pas pris mon appel pour une blague.

En entrant dans l’appartement, nous apprenons que la situation est grave, et que le Samu a été alerté et qu’ils arrivent.

Ils ont au moins de l’oxygène et peuvent faire les premiers gestes.

Félicitation, qu’en je pense que des abrutis, le jettent des pierres lorsqu’ils interviennent, bande de connards (je sais c’est grossier, mais je ne trouve pas d’autres mots).

Une équipe du Samu arrive, avec tout un équipement. Au-delà de prendre en charge le patient, l’un des membres du Samu nous expliquer qu’ils font pour le mieux et qu’il prépare le patient pour un transfert à l’hôpital.

De longues minutes s’égrènent et c’est enfin le départ, direction l’hôpital Georges Pompidou.

Il est presque 2 heures du matin, avec ma femme nous allons prendre une tisane dans un des bistrots encore ouvert, en attendant le coup de fil nous confirmant que c’est bien l’hôpital Georges Pompidou et qu’il faudrait qu’on y passe… angoisse !

Nous trouvons un taxi et arrivons au seul accès ouvert à cette heure très tardive, les URGENCES pour accéder au service de réanimation.

Le médecin de garde nous explique que la situation est stabilisée, qu’il y a un risque mais qui n’est pas trop important.

Nous pouvons aller le voir, lui parler et il nous parle.

Il est 3h30 du matin lorsque, nous quittons l’hôpital Georges Pompidou, plus aucun taxi, plus rien pour rentrer chez nous… sauf la marche à pieds (nous en sommes pas trop loin).

Dès le lendemain, il était transféré de la réanimation et service de cardiologie, c’est un infarctus, une crise cardiaque … la situation est stabilisée, le pronostic vital n’est plus engagée (mais il n’existe pas de risque zéro).

Je n’avais jamais vu en action nos services d’urgence, les Pompiers, le Samu, et les Urgences (dans une pareille situation) à l’hôpital, une efficacité et un savoir-faire.

Au-delà de leur professionnalisme, ils n’oublient pas l’aspect humain aussi bien vis-à-vis du patient que des proches qui sont présents en de pareils instants.

Un seul mot pour conclure ce billet : EXTRAORDINAIRE.

Olivier Kauf

Consultant depuis plus de 30 ans, Je suis depuis une dizaine d'années journaliste, professionnel dans le domaine des risques et des assurances pour le e-mag RiskAssur-hebdo (https://www.riskassur-hebdo.com) et témoin de mon époque pour https://notre-siecle.com et https://perelafouine.com RiskAssur, Notre-Siècle et PèreLaFouine proposent chaque jour de nouveaux articles issus de la rédaction : la vie des sociétés (nominations, acquisitions, accords, …), des tests/présentations de produits, des ouvrages (professionnels, romans, bd, …), … Je peux : - présenter vos produits ou nouveaux ouvrages (il suffit de me les envoyer) - écrire sur des sujets à la demande pour du référencement SEO - publier vos communiqués de presse - Publier vos AAPC - … Une question, une remarque : olivier@franol.fr

Un commentaire

  1. Olivier,
    Bel article dont je partage l’émotion, ayant côtoyer les services d’urgence pendant des années.
    Une information : la nuit, pour trouver un taxi, c’est difficile. Il y a une solution : HEETCH, c’est une application gratuite pour smartphone qui vous géolocalise, vous indiquez votre destination et l’appli répond en quelques secondes si un de leurs chauffeurs arrive, dans combien de temps et le prix de la course (seulement quelques euros). Ce sont des voitures de particuliers communautaires, non professionnels qui consacrent de temps en temps quelques heures par nuit à véhiculer les autres dans toute l’IDF. A connaitre ! Sur le même modèle, il y a Djump.

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