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Hommage

Misère, misère, je ne pourrais plus demander de petit noir, ni d’en boire.

Misère, misère, à mon enterrement personne ne sera habillé de noir.

Misère, misère, jamais je n’aurais peur du noir.

Misère, misère, ma facture ne bénéficiera plus du travail au noir.

Misère, misère, je n’écouterai plus Noir c’est noir.

Misère, misère, les anarchistes ne seront plus en noir.

Misère, misère, même en Allemagne plus question de fêter les gueules noires.

Misère, misère, la rentré scolaire passée, les enfants n’ont plus de tableau noir.

Misère, misère, les cadres sup du monde entier ne porteront plus de costumes noirs.

Misère, misère, tout comme les traders, les chaussures noires sont bannies.

Misère, misère, ne plus jamais rentrer dans une colère noire.

Misère, misère, je en peux plus avoir d’idées noires.

Misère, misère, je ne dormirai plus dans le noir.

Misère, misère, je ne ferai plus de photographies noir et blanc.

Misère, misère, je ne peux plus manger de pain noir.

Misère, misère on ne va plus me mettre sur liste noire.

Misère, misère ne plus voir la vie en noir.

Misère, misère, je ne serais plus la bête noire.

Misère, misère, je ne verrais plus la vie en noire.

Misère, misère tout n’est pas noir.

Misère, misère, au café ne plus demander un petit noir.

Misère, misère le chocolat n’est plus noir.

Misère, misère, pour mon commerce pas de caisse noire.

Aussi t’aiderais-je à déboulonner toutes les statues, radier les noms de toutes les rues, places et avenues et bien plus encore tant, c’est certain, ces noms publiés ont prononcé le mot sacrilège.

Si j’étais, mais je ne suis pas puissant, je rétablirai la peine de mort pour refaire 1789 ayant un vrai sens d’une vrai réalité.

Je regarderai, méprisant, les vaches statiques voir passer sans s’ameuter, le train dans lequel je suis.

Je vais sur cette voie magnifique que tu m’as indiqué pour mon plus grand bien.

Je file tout droit vers la gare de mon objectif ainsi fixé.

Mais, je crains, à la fin, à la force de t’effacer, de renier l’histoire, d’abolir ton passé, tu ne puisses plus jamais exister, marcher vers un avenir.

Misère, misère que c’est compliqué d’être justice.

Jean-Claude Barousse

Photographe autodidacte, sans renier son passé “argentique” il a immédiatement pris le “virage numérique” et s’exprime principalement au travers ses images de paysages naturels et urbains. Il publie des articles et tutos dans des revues photographiques notamment les éditions Oracom et pour le compte de RiskAssur. Réalise des chroniques dans un site forum “Photophiles.com” et aide les membres de son forum “PhotoClub” à progresser dans leur pratique photographique. A la demande, il expose ses photographies originales individuellement ou lors de manifestations collectives et donne des cours sur les prise de vue et le développement numérique. Est membre de diverses association d’artistes picturaux”

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