Réflexions

La femme de ménage que nous avons à la campagne est une perle rare

Certes, elle ne brille pas, ni par la qualité de son travail, ni par sa conscience professionnelle, mais parce qu’elle est la seule que nous ayons trouvée qui accepte de travailler en étant déclaré à l’URSSAF.

Si on veut les déclarer, les autres femmes de ménage refusent le job, dans une région, pas très loin de Paris, où il y a de nombreuses résidences secondaires employant des femmes de ménage.

Bien qu’il ne soit pas question de leur retenir les cotisations salariales, elles ne veulent pas perdre des avantages qu’elles perçoivent ainsi, sans y avoir droit.

Je verse à cette perle 33 euros pour chaque passage de 3 heures, qu’elle passe effectivement à la maison, depuis que nous avons installé des caméras infrarouges, non pas pour la surveiller, mais pour savoir ce qui se passe en notre absence et pour décourager les cambrioleurs, qui sévissent par vagues dans la région.

Avant les caméras, alors que nous n’étions informés qu’à l’occasion par des voisins, elle partait au bout d’une heure et demi, mais depuis qu’elle reste les trois heures, sans faire plus.

J’avais reproché à une précédente femme de ménage, particulièrement mal embouchée, de passer peu de temps à son travail et, résultat, elle m’a immédiatement « rendu son tablier ».

Ne pas déclarer sa femme de ménage à l’URSSAF n’est pas la bonne solution, car même si l’on prend en charge les cotisations salariales on est gagnant du fait de l’abattement fiscal de 50 % dont on bénéficie l’année suivante.

Faire travailler du personnel au noir est un délit répressible et on s’expose à un risque de chantage de la part de gens que l’on ne connaît pas et qui peuvent être aux abois, en cas de maladie ou d’accidents non pris en charge par la Sécurité sociale et dont on devient complice pour avoir laissé faire, plus par faute de mieux que de laxisme.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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