En France on ne cultive plus et ne transforme plus le tabac

Depuis le 1er novembre on parle beaucoup des cigarettes, de leur prix, depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle hausse programmée des produite du tabac qui se veut, une fois de plus dissuasive, car le seul fait de savoir que fumer tue ne conduit pas, depuis longtemps les fumeurs invétérés à changer leurs habitudes.

Quant à la hausse des prix de vente des cigarettes chez les buralistes, elle profite d’abord aux marchés parallèles, en augmentant leur attrait.

Alors qu’en France, où l’on cultivait du tabac notamment dans le Lot, mais pas seulement, l’arrêt de la dernière usine, fonctionnant à Sarlat en Dordogne, dans le Périgord, signe la fin de la filière du tabac en France, mais pas la consommation.

Un projet de restructuration de la filière avait été déposé en décembre 2017, à la demande du président Macron, qui avait sollicité en ce sens l’ensemble du secteur agricole, sans succès, en sachant qu’il reste encore 670 agriculteurs, planteurs de tabac en France, sans que l’on sache combien resteront, faute de débouchés dans le pays.

Selon le président de leur fédération, ils ne seront plus que 400, voire 300, leur déclin étant irrésistible alors que dans les années 1970, 41 000 agriculteurs récoltaient près de 46 000 tonnes de tabac, cultivés sur 20 000 hectares.

En 2010, il ne restait plus que 2 000 exploitants sur 6 900 hectares, pour une production de 17 000 tonnes et récolte, de 2018 n’était plus que de 7 000 tonnes, sur une superficie de 2 700 hectares.

Les causes de ce déclin sont multiples, notamment le changement de cap de la politique agricole communautaire, la PAC en 2010 qui a supprimée l’aide spécifique à cette culture, pour des raisons de santé publique européenne, engagé dans la lutte contre le tabagisme, devenue une priorité des autorités.

Pendant ce temps, l’industrie du tabac c’est mondialisé, ce qui fait que quelques groupes, Philip Morris en tête tiennent le marché, en mettant un terme à la fabrication de cigarettes en France et les débouchés pour la culture du tabac.

Avec la fermeture de l’atelier de Sarlat, c’est au tour du maillon de la transformation du tabac de prendre fin et, avec lui le plan filière.

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