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En ce début d’année la société française a pris conscience que le dérèglement climatique est déjà là

C’est le succès sans précédent de la pétition « l’Affaire du siècle » qui montre l’inquiétude des Français devant l’inaction des États et pas seulement du leur, face au réchauffement climatique qui s’accélère et dont ils ressentent les premiers effets, de plus en plus durement.

Malgré le cri d’alarme lancé par les experts du climat du GIEC, mandaté par l’ONU, en octobre dernier, les émissions de gaz à effet de serre, qui en sont à l’origine continuent leur progression et à la COP 24, qui réunissait les délégués des 196 nations concernées en Pologne, rien n’a été décidé pour inverser à temps la situation présente.

Pourtant, nous savons maintenant que le seuil de réchauffement à ne pas dépasser n’est pas de 2 °C mais de 1,5 °C, que nous sommes à + 1 °C et que ce seuil fatal risque d’être atteint, au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre, en 2030, ce qui est demain.

Pour les experts du GIEC, la situation n’est pas désespérée mais le temps nous est compté pour inverser la situation.

Le traité sur le climat adopté à Paris en 2015, a indiqué la direction à suivre, respecté 3 ans après par un trop petit nombre de pays, alors que la participation, sans faille du monde entier est indispensable et personne ne sait aujourd’hui comment y arriver, on attend l’homme providentiel pour donner le signal.

Mais revenons à la France, qui a largement contribué à la conclusion du traité de 2015, qui occupe une place phare dans le « concert internationale » tout en ayant pris, elle-même du retard dans son programme de lutte pour la protection du climat.

C’est cette situation qui a conduit les quatre associations de défense de l’environnement, qui comptent parmi les ONG les plus importantes du pays, de mettre en cause l’inaction du gouvernement et de lancer la pétition « L’affaire du siècle » c’est le moins que l’on puisse en dire, qui a récolté déjà plus de 1,8 million de signatures, favorables à une action en justice contre l’État.

Cette forte mobilisation des Français est le témoignage de leur prise de conscience de la gravité de la situation dans laquelle se trouve le monde, il existe désormais en France une conscience collective que le dérèglement climatique est déjà là, ce n’est plus une menace, mais une réalité, qu’ils ont compris.

Par cette pétition, ceux qui y adhèrent dénoncent l’incohérence et la négligence des pouvoirs publics et on peut se demander dans quelle mesure le mouvement des « gilets jaunes » ne joue pas un rôle d’accélérateur de l’entrée dans la réalité écologique.

Les Français s’intéressent aux enjeux écologiques avec plus de force que le pouvoir et leur contestation montrent la nécessité d’inventer une écologie populaire, qui repose sur la justice sociale, par une autre approche que celle qui est contestée aujourd’hui.

Il appartient à l’État d’agir mais la mobilisation doit aussi concerner les forces vives de la nation la finance et des secteurs comme l’énergie, l’agriculture, l’agroalimentaire et le numérique.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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