EDF attend une hausse de ses tarifs dès le 1er juin prochain
Cette hausse, qui devrait atteindre 5,9 % a été annoncée par le directeur financier du groupe, en concernant près de 25 millions de foyers.
Elle se substitue, en l’aggravant probablement, à la hausse prévue en novembre dernier, que le gouvernement a suspendu à cause du mouvement des gilets jaunes, pour ne pas jeter de l’huile sur le feu, cela porte un nom « reculer pour mieux sauter ».
C’est la Commission de régulation de l’énergie, la CRE qui avait déclenché la hausse qui devait intervenir en novembre et a demandé depuis le mois de février au gouvernement d’appliquer dès que possible l’augmentation qu’il avait bloquée.
Le ministre de la transition écologique et solidaire a expliqué que le gouvernement a voulu retarder le déclenchement de cette hausse, en attendant la fin de la période de chauffe, pour ne pas pénaliser les Français, notamment les plus modestes.
Le niveau de cette hausse, +5,9 %, dont la CRE a le secret ne s’explique pas, en sachant que 95 % de notre électricité est d’origine nucléaire et hydroélectrique, produite par des installations en service de longue date.
Elle fait l’affaire de l’État qui grève les factures d’électricité de 16 % de taxes pour couvrir ses charges diverses, le tout coiffé de la TVA de 20 %, quant aux abonnements, perçus au passage, on ne sait pas trop à quels services ils correspondent.
Cette hausse fait aussi l’affaire des concurrents d’EDF à qui elle sert d’argument de vente auprès du public et fait perdre des abonnés à notre société nationale, responsable de notre approvisionnement en électricité et de sa distribution sur le terrain.
Le ministre de l’écologie solidaire a annoncé, pour l‘année prochaine, la mise en place d’un nouveau mode de calcul du prix de l’électricité, jugeant l’actuel système insatisfaisant, mais sans préciser pour qui.