Dimanche, c’est…

Même à l’hôpital, dimanche est une référence.

Même si vous n’êtes pas obligé de pratiquer une religion selon vos aspirations, vous avez le droit, dans l’ordre et le désordre, à ne pas être réveillé de bon matin – dommage, l’infirmière de nuit me plaisait bien – avoir un brioche en complément du petit déjeuner, bénéficier d’un silence épuisant tant il n’y a plus personne dans les allées et (a)venues des couloirs et extérieurs des bâtiments hospitaliers, trouver certaines portes et grilles closes alors habituellement ouvertes – ouvrez, je veux sortir, je ne suis pas un singe –  et même les espaces de restauration-cafétéria sont déserts faute d’ouverture sans doute due à la pénurie de travailleurs du dimanche.

Mais, heureusement, l’équipe médicale, changeante dans ses représentants, est toujours bien présente pour notre plus grand service.

A ce sujet, j’avais formulé une demande d’autorisation de sortie pour m’enquérir d’une vie extérieure.

C’était oui, à condition d’enlever le cathéter pendant à mon auguste bras et accepter, en conséquence, un repiquage de mes veines à peine visibles.

Ben, oui, ce n’est pas que je ne veux pas partager mais celles-ci je me les réserve et tente de les préserver le plus possible.

Dit monsieur le gentil médecin, vous accepteriez une permission avec ?

Je serais sage, promis, je reviendrai sûr et certain.

L’infirmière, de jour celle-ci, mais aussi charmante même si d’un autre genre, avait intercédé en ma faveur.

C’est pourquoi, mes cliques et mes claques je prends et à ce soir…

Quitter la version mobile