Demain sera comme…

Il avait beau jeu de dire qu’après ce ne serait plus pareil. Ils avaient volonté de croire aux engagements qui ne permettent qu’à ceux qui veulent y croire.

L’hôpital de papa non chéri n’existera plus.

Les personnels soignants seront soignés à leur juste mérite.

On allait voir ce que personne n’avait jamais vu.

Les discussions vont bon train sans qu’aucun chiffre ne soit communiqué.

Alors, les héros d’hier de peur d’être les dindons de la farce d’aujourd’hui manifestent.

Ils veulent rappeler que leur urgence n’est pas le temps politique.

Les applaudissements, les médailles c’est bien, enfin peut-être.

Mais, ils veulent pouvoir exercer selon leurs engagements.

Ne plus courir après les lits trop remplis.

Ne plus chercher la petite compresse planquée en cas de panne d’approvisionnement.

Ne plus faire d’heures à ne pas compter les collègues non présents.

Ne plus mettre en danger autrui faute d’avoir pu prendre un sommeil véritablement réparateur.

Ne plus compter les fins de mois en début de première semaine.

Non ce qu’ils veulent, c’est du pognon pour reprendre le langage qui fait vrai dans la bouche de l’illuminé premier de cordée qui ne sait pas donner l’exemple, du moins le bon.

Combien de milliards sans doute réduit à quelques millions pour l’hôpital service public contre les centaines de milliards pour sauver des secteurs essentiels comme le tourisme, le transport, les bars et restaurants toujours en mauvaise santé ? Faut-il une semaine de plus aux comptables pour compter ou faut-il un zeste de plus de violence ? Mais peut-être que d’un côté le gouvernement va faire son défilé.

Et de l’autre côté du trottoir les personnels soignants vont défiler pour rappeler que si cela continue comme avant ce va être la fête des sans-culotte.

Nous avions pris l’habitude de voir des réunions gouvernementales durant le confinement.

Mais là, en réunion tripartite  gouvernement/patrons/syndicats, ce n’est plus de la distanciation géographique.

Peut-être est-ce une distanciation sociale assez marquée.

Mais, c’est très certainement ce qu’il y a maintenant comme un goût de gouffre entre ces parties censées régir notre vie de demain différente.

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