Chronique du mépris ordinaire de Michel Amas chez éditions du Panthéon
Voilà un livre qui a au moins l’intérêt d’une bonne cause même si les cas donnés nous donnent mauvaise mine.
Mais, l’auteur est tellement pris dans son rôle de grand témoin et par ce qu’il veut dénoncer, en oublie l’essentiel : expliciter clairement des situations dont il se porte témoin.
Au lieu de cela, il nous fait juste effleurer les cas pour mieux démontrer son indignation.
Pour un avocat, se tromper ainsi de sujet risque fort de ruiner sa cause.
Aucune preuve n’est donnée, aucune donnée n’est rapportée si ce n’est ce chiffre maléfique qu’un Sdf sur deux proviendrait de ce type de placement ; mais aucune source n’est communiquée.
C’est un témoignage à charge qui ne nous donne pas à savoir l’étendue du désastre sachant que l’avocat est lui toujours du mauvais côté de la barrière.
Et pourtant, le sujet est vaste.
Il s’agit du sort donné à des enfants, très, très jeunes pour la plupart.
Le livre dit que l’on retire ces enfants, quelque soit leur âge, des bras de leurs parents qui, pourtant, ne sont pas tous, loin s’en faut, des bourreaux.
Pourtant, pour y avoir été confronté contre mon gré, l’impression était que seul le lien familial prédominait ? Mais, effectivement, je les ai rencontré, à la manœuvre ces fonctionnaires sociaux – ils n’en ont que le nom pour la plupart – et magistrats – qui ne sont pas en reste – qui fiers de la puissance donnée par leur pouvoir, en usent et abusent.
Et, ils ne demandent ni l’avis des parents qui les indiffèrent, ni des enfants pris pour du bétail prêt à l’abattoir, pourvu que le juge leur donne raison.
Rien que pour cela, il faut lire ce livre.
D’autant plus que les deux dernières pages sont sources de début de solution*.
En espérant, toutefois, que l’auteur soit meilleur avocat qu’écrivain.
- Chronique du mépris ordinaire
- Auteur Michel Amas
- Éditeur : éditions du Panthéon
- 212 pages – Prix public 21€50 – Isbn 978 – 2 – 7547 – 6722 – 4
* Mais pourquoi vouloir faire du parcours judiciaire de la sauvegarde de l’enfant le similaire de celui du pénal dont l’on connaît trop les ravages en prison ?