Au coin
Le bon coin était un charmant endroit pour s’y retrouver et trouver ce que l’on recherchait.
Mais de là à penser qu’il pourrait servir de plate-forme de revendication pour exprimer son désaccord, son désarroi, son incompréhension, il y avait un pas ou plusieurs que des maires ont allègrement transgresser.
Pensez, ces élus ont mis en vente leurs communes depuis que l’état, suivant en cela l’union de la déraison, ait mis leurs terres en jachère.
Plus de subvention pour plus de 5 000 agriculteurs même si d’autres qui n’en bénéficiaient pas injustement en profiteraient désormais.
Mais, la solidarité paysanne a ses limités territoriales rappelant certaines luttes d’antan.
Le ministère de l’agriculture ne refera pas le coup de celui des retraites où l’on pique à l’un pour donner à l’autre et se servir au passage.
Le monde agricole, celui qui souffre sa peine au petit matin pour y rêver la nuit fortement tombée, ne semble pas apprécier cette autre manière de faire la politique autrement.
Si les fourches ne servent plus désormais qu’à un folklore suranné, elles pourraient encore servir à faire tomber quelques têtes on ne sait jamais ce qui se passe dans celles des vilains.
Ainsi, le bon coin est-il désormais considéré comme une place publique où les mécontents y sont vent debout.
Une décision administrative de justice a décidé que c’était pas parce que l’eau s’en était retiré des berges parisiennes de la Seine qu’il fallait en faire de même pour les autos de la capitale, petite et grande couronne réunie.
Ainsi donc, les voitures, vélos et autres engins à roulettes continueront à tenter de faire bon ménage entre eux avec les piétons rassemblés.
Et l’argument de la réduction de pollution n’est pas retenu puisqu’en fait, il s’agit par ces mesures unilatérales de la rejeter au-delà des frontières du périphérique en demandant ainsi aux autres communes de se serrer la ceinture.