À fin mai la grève aurait déjà coûté 400 millions d’euros à la SNCF
Ces 400 millions s’ajouteront au déficit de la SNCF, alors que ce coût, pour elle n’est qu’un « détail ».
Ce qui compte, ce sont les coûts directs et indirects de la grève, pour les usagers, les entreprises et pour l’économie du pays en général, dont on ne parle pas.
Cette grève, qui a débuté le 3 avril et qui dure depuis 2 mois, peut s’éterniser si les protagonistes, l’État et les syndicats, ne mettent pas d’eau dans leur vin, en parlant ensemble des sujets qui fâchent, en en se mettant d’accord pour rapprocher le souhaitable du possible.
un outil performant
La SNCF avait par le passé un outil performant, qui a été délaissé pour suivre la modernisation du rail, la construction d’un réseau de liaisons rapides, sur lequel la France avait un temps d’avance sur nos voisins et dont il faut rapidement rattraper le retard, avec des financements et dont le financement à la clé ne peut venir que de l’État, dont les caisses sont vides.
Par ailleurs, le statut de cheminots date d’un autre temps, mais il comporte des droits acquis, notamment dans le domaine des départs à la retraite, impossibles à ignorer.
Ce sont des sujets sur lesquels l’État et les cheminots devront se mettre d’accord, en mettant fin à la grève, qui aggrave, de jour en jour, la situation.
Record de grève
Les amateurs de statistiques se demandent si le record de 1995 avec 25 jours de grève sera battu ou non , alors que la grève actuelle est plus astucieuse que les grèves traditionnelles, en permettant, avec un minimum de grévistes, de paralyser le trafic.
Ainsi, les non-grévistes ne peuvent pas travailler, faute de trains et doivent être payés par la SNCF, tandis que les grévistes sont indemnisés par les réserves constituées à cet effet par les syndicats, alimentés par des fonds publics et c’est ainsi que va la vie.