La grève des cheminots risque de devenir chronique
Aux dernières nouvelles, les syndicats réfléchissent à de nouvelles formes de pression sur le gouvernement pour le mois de juillet et août, mais ils sous estiment probablement le pouvoir et la volonté de résistance d’Emmanuel Macron, sans l’accord duquel le gouvernement ne peut rien lâcher.
Les quatre organisations syndicales représentatives de la SNCF et pas uniquement la CGT qui s’exprime sans cesse avec force , ont réaffirmé leur volonté unitaire de lutter contre le nouveau pacte ferroviaire qui vient d’être voté en première lecture au Sénat.
Après la navette parlementaire qui se terminera par le vote de la loi en deuxième lecture et sa promulgation par le Président de la République, la réforme aura force de loi.
Dès lors, le gouvernement devra mettre en application la réforme de la SNCF, sauf à être en empêché par un mouvement populaire, sans doute espéré par les syndicats, comme déjà vu dans le passé, si le peuple s’empare de la rue … tout est possible.
Dans la situation actuelle, le calendrier de la grève en cours depuis le 3 avril est fermement maintenu et la propositionnel l’un des syndicats de mettre entre parenthèse le conflit pendant la période du baccalauréat, du 18 au 23 juin, a été refusé par l’intersyndicale, malgré l’annonce prématurée d’un trêve annoncée par Guillaume Pepy le président de la SNCF
Les choses peuvent encore évoluer, si la sagesse l’emporte.
Tant que la loi n’est pas votée définitivement et promulguée , les cheminots s’opposent à leur employeur qui est l’Etat, mais leur grève est légale, sinon légitime.
Ils contestent trois point du projet, le changement de statut qui pourrait cacher, selon eux un projet de privatisation, le recrutement des nouveaux cheminot à un statut autre que le leur, bien qu’il comporte des avantages couteux justifiés en son temps par des conditions de travail de la traction vapeur qui n’existe plus et l’ouverture progressif du réseau à la concurrence, tel qu’exigé par l’Union européenne.
Je me demande quelle sera l’attitude du gouvernement une fois la réforme inscrite dans la loi , si les cheminots continuent à s’y opposer, alors qu’il aura le devoir de la mettre en œuvre .
Leur belle unité syndicale risque de voler en éclat, du faite des légalistes qui ne voudront pas s’opposer à un loi votée par les représentants élus de la Nation.