300 000 retraités pauvres vont bénéficier d’un geste fiscal
Le gouvernement a fini par se rendre compte que parmi les retraites qui sont taxées depuis le 1er janvier d’un supplément de CSG de 1,70 %, il y a des pauvres, qui ne devraient pas avoir été taxés.
Le Premier ministre vient de l’admettre officiellement, alors qu’il en est question depuis fin mars, sauf qu’ils sont 300 000 dans ce cas et non pas 100 000, comme il le pensait initialement.
À en croire Édouard Philippe, pour avoir été taxé de la sorte, « il faut être passé pendant deux ans en continu au-dessus du seuil arrêté l’année passée pour être frappé par cette augmentation de la CSG ».
Rappelons que la hausse de la CSG a été votée dans le cadre du projet de loi de finances 2018 avec comme objectif de compenser la suppression des cotisations chômage et maladie des salariés du privé, ce qui en soi ne se justifie pas, car un impôt d’État n’a pas à recevoir d’affectation, comme une taxe spécifique.
La hausse de la CSG ne s’applique pas à tous les retraités mais uniquement à ceux dont le revenu fiscal de référence se situe au-dessus de 14 404 euros pour une personne seule et 22 051 euros pour un couple.
C’est à partir de ces seuils que les retraités sont qualifiés « d’aisés » pour ne pas dire « riches » selon le jargon officiel d’Emmanuel Macron, même si ceux qui sont à la limite de ces seuils, n’en ont pas le sentiment dans leur vie quotidienne.
Selon les services fiscaux 60 % des retraités bénéficient de cette qualification et sont dans le collimateur de l’État, soit 7,5 millions de personnes, dont 300 000 vont bénéficier d’un geste fiscal dont on ne connaît pas le détail mais dont le coût a été évalué à 350 000 millions d’euros pour le budget de l’État.
On est en droit de se demander à quelle catégorie sociale le fisc pourra en demander la compensation.