Une entreprise ne peut pas être construite sur du vent

chauffeur1910On a appris, qu’en France, des chauffeurs de UBER (la société de voitures avec chauffeurs) allaient lancer une application concurrente.

C’est une réaction à laquelle pouvait s’attendre UBER en ayant baissé ses tarifs de manière autoritaires, sans avoir pris la peine de consulter les chauffeurs travaillant pour eux. (entre nous, personnellement, je reste fidèle aux taxis).

UBER est une société qui est côtée à plus de 50 milliards de dollars.

Mais, sur quoi est construite cette entreprise, sur rien… sur du sable, sur du vent.

Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire qu’une entreprise soit construite sur quelque chose de matériel, comme le sont les industriels.

De jeunes entreprises, comme Facebook, Viadeo, Linkedin,…, ont un fonds de commerce. Des abonnés qui viennent et reviennent régulièrement, qui enregistrent nombre de choses (textes, photos, vidéo,…).

On peut quitter tel réseau sociale pour aller sur tel autre, mais on perd son historique. Donc, les clients (même s’ils ne payent pas) restent fidèles.

Mais qu’apporte un service comme UBER, qu’est-ce qui pousse les clients et prestataires à être fidèle ?

La notoriété de la marque. Ce sont les chauffeurs inscrits qui ont intérêt à avoir une voiture présentable et à apporter un service de qualité.

La communication. Dématérialisée, la communication est de plus en plus accessible, sans moyens importants (le bouche-à-oreille que sont les réseaux y sont pour beaucoup).

Les clients. Ce sont des gens « branchés » puisqu’il faut un smartphone pour accéder à ce service. Il n’y a rien de plus volatile que ce type de client. Un jour ils utilisent l’application UBER et le lendemain l’application MACHIN, et ainsi de suite.

Les chauffeurs. Depuis plusieurs mois, ils s’apprêtent à lancer une application concurrente qui sera disponible d’ici peu, dans un premier temps sur Paris, qui réunira près de 300 chauffeurs (la baisse des tarifs n’a dû qu’accélérer la marche).

Tout cela montre qu’une société, tel que UBER peut être concurrencé, non pas par des investisseurs voulant déployer une idée similaire avec d’importants capitaux. Mais, en interne par ses propres prestataires.

Et ce qui se passe en France, peu donner de mauvaises idées aux chauffeurs UBER des autres pays (rien ne prouve que ce type de comportement ne soit pas en train d’être déployer ailleurs).

C’est le type de société construite sur rien, me fait penser au temps de la bulle spéculative d’internet, qui a éclaté en 2000.

On valorisait des sociétés pour des sommes folles, tout en étant construite sur rien et pouvant être concurrencées en un rien de temps.

Et qui pouvait faire pschitt aussi vite qu’elles étaient nées.

On verra ce que vont faire les dirigeants de UBER !

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