Des stations du Métro parisien servent l’hiver de repaire aux toxicomanes
Les conducteurs de la ligne 12 du Métro ont appelé, à la fin de la semaine écoulée à la grève, à cause de la présence de toxicomanes sur le nord de la ligne, qui vont jusqu’à descendre descendent sur les voies.
Il s’agit généralement de consommateur de « crack » un dérivé de la cocaïne, qui peut s’injecter ou se fumer à l’aide d’une pipe.
Selon le syndicat SUD-RATP, quinze conducteurs ont été agressés sur la ligne 12 en 2017, à coups de poing, parfois à coups de seringues, mais aussi sur les voyageurs et les agents des stations, souvent par des gens en plein de délire.
Les chiffres communiqués par le syndicat n’ont pas été confirmés par la direction de la RATP, qui reconnaît cependant la présence de drogués dans ses gares et stations en particulier au nord de la ligne 12 et au nord de la ligne 4.
Pour les conducteurs, c’est principalement la présence des toxicomanes sur les voies qui gênent la circulation des rames, obligeant les agents à solliciter des coupures de courant pour éviter l’électrocution à ceux-ci, ce qui génère des retards du trafic.
Selon SUD-RATP, il y aurait eu plusieurs centaines d’interruptions de trafic sur la seule ligne 12 en 2017.
La RATP n’a pas communiqué de chiffres à cet égard.
Selon les syndicats, la toxicomanie dans le métro n’est pas nouveau, « ça remonte à plus de vingt ans » mais la situation s’est aggravée ces dernières années, en croissant d’année en année.
Parmi les stations concernées, on cite Marcadet-Poissonniers, Château-Rouge, Jules Joffrin dans le 18ème arrondissement de Paris, au pied de la Bute Montmartre, ce qui pose un vrai problème social dans ce quartier, qui a un cachet particulier.
La préfecture de la Région Ile de France, la RATP et les centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques des usagers de la drogue, les Caarud ont signé fin novembre une convention afin de permettre une meilleure prise en charge des toxicomanes présents dans les espaces du métro parisien, a fait savoir la RATP, en réponse à l’aggravation hivernale de la situation.
Ici, il ne s’agit pas de punir, mais de soigner.