Sont-ils nos pires ennemis ?

A force d’entendre et de lire de nombreuses critiques sur les grands acteurs du net, je me suis poser la question suivante : « Peut-on reprocher à Google, Facebook, Yahoo, Viadeo, Twitters, LinkedIn, . . . de rediffuser au plus grand nombre ce que l’on publie sur internet ? »

Je connais internet depuis, presque, son origine. J’ai eu mon premier accès à internet en 1994 et j’ai développé mon premier site la même année.

A cette époque, il y avait très peu d’internautes et les grands acteurs d’aujourd’hui n’existaient pas.

La problématique était, en tant :
– qu’internaute de trouver des adresses de sites à visiter,
– que gestionnaire d’un site, de le faire connaître.

Il y avait des moteurs de recherche, mais il fallait s’y inscrire volontairement et rien ne garantissait que le gestionnaire du site allait accepter l’inscription.

Il y avait, également, des éditeurs qui publiaient des ouvrages classant les sites par thèmes et c’était la consécration que d’avoir son site inscrit dans un tel ouvrage.

Et à cette époque, au XXème siècle, personne n’aurait critiqué la chance que son site soit référencé, que ce que l’on publie, soit lu.

Aujourd’hui, grace aux nouvelles capacités et possibilités d’internet, tout le monde peut publier des textes, des photos, des vidéos et avoir la chance que ces informations soient vues par le plus grand nombre. Simplement parce que cela va être repris GRATUITEMENT par de nombreux moteurs de recherche, dont Google. J’ai mis, volontairement le mot GRATUITEMENT en majuscules, au XXème l’inscription dans les meilleurs moteurs de recherches était PAYANTE et pour, dans la réalité, très peu de résultats.

Je crois que la grande différente entre la fin du XXème siècle et le début XXIème viens de la trop grande facilité de publication de l’information.

Au XXème siècle pour publier un texte ou une photo, il fallait faire de la programmation en HTML, cela prenait des heures, voire des jours de travail. Une fois publiée s’il y avait quelques dizaines de visiteurs dans le mois, c’était la gloire.

Cette difficulté créait un temps de latence entre le moment où l’on avait envie de publier quelque chose et la réalisation. Donc, on avait le temps de se rendre compte de la teneur de la publication. Impossible, dans ces conditions, de publier quelque chose d’inapproprié ou bien c’était voltaire.

Mais aujourd’hui, avec les smartphones, rien de plus simple de publier quelques lignes, une photo ou même une vidéo en quelques instants, dans le feu de l’action d’une soirée et de rendre compte – quelques jours après – du contenu de ce que l’on a publier.

Peut-on reprocher à Google ou Facebook (pour ne citer que ces 2 là) de faire leur métier ?

Je ne le crois pas, ils sont là pour rediffuser au plus grand nombre, ce que l’on publie.

Quand à l’idée de « l’oublie » cela me semble irréaliste. Supprimer une information d’un endroit, ne la supprime pas de l’ensemble de la toile. Et la moindre existence de cette information fera qu’elle se repropagera.

D’ailleurs, les entreprises s’occupant de « réputation » l’ont bien compris et elles n’améliorent pas la réputation d’un client en faisant effacer ce qui est inapproprié, mais en publiant moult informations positives pour qu’elles dominent par rapport à ce que l’on ne veut plus voir. C’est un peu comme un déodorant, ça n’enlève pas les mauvaises odeurs, ça les cachent . . . c’est tout.

Mais, que faire ? Doit-on interdire l’existence de Google, Facebook et les autres ?

Certainement pas, il faut que l’internaute du XXIème siècle soit éduqué. Malgré la simplicité de publication sur la toile, il faut que l’internaute réfléchisse un instant avant toute publication. Comme le disaient nos Grands-Mères « tourne 7 fois ta langue dans ta bouche avant de parler ».

Et bien là c’est exactement la même chose.

Avant de publier quoi que se soit sur un blog, un site ou un réseau social, il faut prendre quelques instants de réflexion, car une fois publier, l’information se sera aussi ineffaçable que si elle était gravé dans la marbre.

Si l’on peut soit même s’auto-réguler (enfin espérons le), il reste un problème à contrôler : ses proches.

Ils peuvent être notre pire cauchemar, en publiant des photos prisent lors d’une soirée, ou en croyant être drôle en publiant des anecdotes nous concernant.

Il faut bien faire passer le message à son entourage, qu’ils sachent ce que l’on accepte ou pas que l’on publie sur vous.

Une fois tout cela bien acceptait, Google, Facebook et les autres ne sont pas nos pires ennemis, ils font simplement leurs boulots, ils ne produisent aucune information, mais ils la rediffusent au plus grand nombre sur la Terre entière.

Nous sommes dans un monde de communication, il faut l’accepter ou bien aller vivre sur une île déserte ou dans un grotte.

Quitter la version mobile