Serge Gainsbar

J’écoutais Gainsbourg et je m’extasiais devant son génie… La sobriété de ses compositions, ses quelques touches instrumentales qui rehaussaient le texte. Brusquement je me levais et j’allais le trouver pour en savoir plus sur lui… Une grande réception, je le vis et je m’approchais… Il pérorait devant un groupe en quête de billets de 500 francs… Je lui tapais sur l’épaule, il se retourna l’œil torve imbibé d’alcool… Je le colletais sans violence mais avec fermeté.

Je l’attrapais fermement et nous sortîmes discrètement devant le groupe médusé… Il suivait sans vraiment résister.

Serge était investit dans une manne créatrice où ses angoisses étaient le moteur de son génie. Il s’en nourrissait certes mais les extensions le détruisaient. Évidemment il était l’inévitable gérant de ses élans. Mais l’homme et l’œuvre se confondaient.

Parfois il se réfugiait au cœur de quelques dimensions réactionnaires dont beaucoup se réjouissait. Même les légionnaires, après quelques verres, avaient reconnu en lui un des leurs… Ses instants de création étaient rythmés par une progression du succès et par l’installation de quelques certitudes personnelles difficile à lui enlever…

Il avait fait une œuvre de dimension et moderne. Serge se devait de tout dire, n’importe où et n’importe quand. Ceux qui pouvaient le supporter devaient avoir le même feu que lui.

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La suite peut-être plus tard… ou jamais

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