Le scandale des œufs contaminés au fipronil n’aurait pas dû avoir lieu
Le fipronil est un additif toxique interdit, ajouté aux insecticides destinés à, combattre le « pou rouge » qui sévit notamment dans les élevages de poules pondeuses en batterie, pour les rendre plus efficace.
Ces œufs, meilleur marché que ceux majoritairement en vente dans le commerce avec le label œufs de poules « élevées au sol ou en plein air » sont destinés à la production artisanale et industrielle, qui pour des raisons d’hygiène, n’a pas le droit de casser des œufs à la main.
Ils doivent se fournir auprès de casseries disposant d’installation qui cassent les œufs, sans contact avec la coquille et qui séparent les jaunes du blanc, livrés séparément en bidons réfrigérés aux utilisateurs, pâtissiers, industriels agroalimentaires et fabriquant de pâtes aux œufs, sauf à disposer en interne de leur propre casserie réglementaire.
Une fois la contamination des œufs par le fipronil découverte, ce fût le grand branlement de combat, alors qu’en France on pensait que la contamination se limitait notamment à l’Allemagne, les Pays Bas, la Suisse, la Belgique, il s’avère qu’elle est également touchée.
L’épicentre semble être la Belgique et les Pays Bas et on reproche à la première de ne pas avoir alerté immédiatement la Communauté européenne, dès qu’elle en a eu connaissance.
Actuellement, on est sur la piste de deux sociétés, une Belge et une Néerlandaise, spécialisées dans le traitement du pou rouge et une société roumaine est également dans le collimateur des autorités de Bruxelles.
Aux Pays Bas, cette affaire s’est déjà traduite par l’abattage de 300 000 poules pondeuses et plusieurs millions d’autres pourraient suivre le même sort.
Le mal étant fait, il s’agit maintenant d’en peser les conséquences sur la santé des personnes qui ont pu consommer où qui consommeront des produits fabriqués à partir d’œufs contaminés, ne serait-ce qu’un éclair au chocolat acheté chez un pâtissier réputé.
Cependant, que les consommateurs se rassurent, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, l’Anses, saisie par le ministère de l’agriculture, dans le cas d’expositions ponctuelles, les conséquences sont probablement faibles, le fipronil étant considéré comme modérément toxique pour l’homme, par l’Organisation mondiale de la santé .
Cette affaire connaîtra forcément d’autres développements.