Santé oblige réduisons la circulation auto autour de Paris
Le trafic routier n’est certes pas l’unique cause de la mauvaise qualité de l’air en région parisienne, mais il y participe largement.
Le rôle des véhicules automobiles, diesel et essence, se révèle toutefois central en milieu urbain, en représentant la moitié des émissions d’oxyde d’azote en Île de France, les deux tiers à Paris, ainsi plus de la moitié des émissions de particules fines, selon les estimations d’Airparif.
On impute à la pollution 48 000 morts prématurés en France, dont 6 600 en Île de France et 2 500 dans Paris, intra-muros.
Selon les travaux d’une récente commission d’enquête sénatoriale prédisant qu’en l’absence de mesures énergiques et efficaces, un Français sur deux sera atteint par une affection respiratoire d’ici 2020, il est donc grand temps de réagir.
La région parisienne, dont l’organisation de la circulation ressort du plan d’aménagement de 1960 et du schéma directeur de 1965, a fait construire 200 km d’autoroutes, en plein cœur d’e la zone urbaine dense.
Il s’agit du maillage de deux rocades, l’A86 où circulent actuellement 700 000 véhicules /jour ainsi que le boulevard périphérique, qui cerne Paris et qui en absorbe 1,3milions chaque jour, avec six axes de circulation, allant des portes de Paris aux confins de la première couronne de banlieue.
C’est cet ensemble qui est responsable, avec les autres sources de pollution urbaine, des émissions nocives que respire la population.
Ce réseau, conçu dans les années soixante, n’a pas été adapté au développement du trafic d’où des embouteillages quotidiens qui aggravent encore la pollution urbaine.
Le moment est venu d’y remédier dans le cadre du « « Projet Grand Paris « qui doit initier d’autres modes de déplacement que l’automobile.
Il faut dissuader, voir interdire aux véhicules de tous bords de venir contourner la capitale par le boulevard périphérique et aussi par la rocade que constitue l’A 86, à réserver aux déplacements locaux, en les reconfigurant, de la même manière que la mairie met fin à la traversée de Paris, le long de la Seine,
Il faut proposer aux automobilistes des solutions de transport de substitution, sinon les hurlements poussés par leurs associations et des élus, seraient justifiés.
Ceci ne peut pas se faire sur un claquement de doigts et nécessitera des investissements conséquents, en prenant du temps, bien que celui-ci presse, car c’est la santé qui est en jeu.