Retraites : prévisions à moyen terme

Le premier ministre demande au Conseil d’orientation des retraites des prévisions à moyen terme.

Edouard Philippe en avait parlé lors de son discours au Conseil économique social et environnemental, le CESE, il veut avoir un état de la situation financière de notre actuel système de retraite tant que celui-ci ne sera pas remplacé par le régime universel du président Macron, qui devra s’autofinancer, tandis que celui en vigueur comporte des engagements que l’Etat doit pouvoir tenir.

Ceci explique la demande qu’il vient d’adresser par lettre du 19 septembre au Conseil d’orientation des retraites, le COR, qui a fuité dans la presse.

Les financiers redoutent les prévisions à court et au moyen terme, comme celles demandées au COR, car si elles sont fausses, cela apparaitra dès la première année, ce qui est loin le cas des prévisions à long et très long terme, alors que ceux qui les ont faites ont été oubliés, partis à la retraite ou sont morts.

Le COR, où siègent les partenaires sociaux devra rendre ses conclusions le 22 novembre prochain, alors qu’il avait présenté ses dernières conclusions en juin, on est en droit de s’interroger sur cette nouvelle demande.

Or, en juin, le COR prévoyait un scénario où le régime des retraites actuel serait déficitaire dès 2022 et ne se rétablirait au mieux qu’en en 2042, dans 23 ans, ce qui pose, d’ci la un problème de financement auquel le COR ne répond pas.

Le COR travaille généralement à longue échéance, à 50 ans, or le pouvoir veut faire un zoom, sur les 10 prochaines années, pour avoir une idée des mesures à prendre, en attendant la mise en place de la réforme attendue, mais de plus en plus redoutée par les salariés, du privé, comme du public.

En fonction des résultats obtenus, le gouvernement prendra les mesures qui pourraient conduire soit à un report de l’âge de départ à la retraite, soit à un allongement de la durée des cotisations, où encore un mélange des deux, pour reduire le déficit qui lui sera annoncé.

C’est ce qu’il a fait en réformant l’assurance chômage.

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