Plus de huit Français sur dix ont un médecin généraliste dans leur commune mais ils n’en trouvent pas

Le nombre de médecin a augmenté de 10 000, ces six dernières années, mais celui des généralistes est en baisse.

La France compte 226 000 médecins en activité, en comptant les remplaçants et les médecins qui cumulent emploi-retraite, de plus en plus nombreux.

Ce chiffre a été communiqué la semaine dernière par le service statistique du ministère de la santé, le Drees, qui constate une hausse de 4,5 % des effectifs depuis 2012, ce qui fait que moins de 0,1 % de la population seulement doit faire plus de 20 minutes en voiture pour trouver un médecin, mais rien ne garantit qu’il soit effectivement disponible pour elle.

À cela s’ajoute une hausse importante des effectifs infirmiers, qui progresse de 3 % par an, depuis 15 ans du fait de la hausse des quotas et de l’allongement des carrières.

Cette tendance devrait s’accélérer, avec une augmentation attendue de 53 % des infirmières, d’ici à 2040, pour répondre à la demande de soins liée au vieillissement de la population, enfin une bonne nouvelle.

Cependant, le ministère est bien obligé de reconnaître l’existence de déserts médicaux, qui touche 5,7 millions de personnes, qui vivent dans des zones où l’accessibilité à un médecin généraliste est inférieure de 30 % à la moyenne, dans les communes rurales périphériques des grandes villes et dans la banlieue parisienne.

Pour la Drees, il n’y a pas de régions véritablement sous-dotées, même si certaines sont plus touchées que d’autres, comme c’est le cas du Centre-Val de Loire, Bourgogne Franche-Comté et Auvergne- Rhône-Alpes.

La profession médicale se féminise et on constate un vieillissement des médecins, dont 30 % ont plus de 60 ans, avec un nombre de généralistes en baisse, par rapport aux spécialistes, alors que l’exercice libéral perd du terrain au profit du salariat.

Ainsi, le nombre de généraliste a reculé de 2 %, tandis que le nombre de spécialistes a augmenté de 2,4 % et que celui des spécialistes salariés bondissait de 13,9 %, ce qui se traduit par une baisse des offres de premier recours.

Cette tendance devrait se poursuivre jusqu’en 2025 en sachant que 15 % des jeunes médecins obtiennent leur diplôme à l’étranger, ce qui met en cause le « numerus clausus » français qu’Emmanuel Macron, candidat, a promis de réformer, durant sa campagne.

 

 

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