Je peux parler avec objectivité des stock-options de Muriel Pénicaud
C’est Antoine Riboud, PDG de BSN Gervais Danone, depuis devenu Danone tout court, qui a mis en place le système les stock-options pour fidéliser les directeurs du Groupe et pour les faire bénéficier des résultats de leurs efforts, en cas de hausse du cours de Bourse de l’action, impossible à prévoir et à garantir.
Une fois attribuées, les bénéficiaires ont cinq ans pour levers les actions et le bénéfice qu’ils peuvent en tirer est un coup de chance, qui est la différence entre le prix d’achat, fixé au moment de l’attribution des stock-options et le cours de bourse des actions au moment de la revente.
Lorsque j’étais moi-même directeur chez BSN, on disait que les attributions se faisaient selon le principe « un cheval, une alouette » , Muriel Pénicaud , DRH et membre du Comité exécutif, le premier cercle autour du PDG ,devait se voir attribuer un cheval, alors qu’à mon niveau, c’était l’alouette, car ce n’était pas une simple boutade.
Quant à la surpression de 900 postes, elle n’est pour rien dans l’affaire.
Le Groupe a pour habitude d’acquérir des sociétés un peu partout dans le monde, pour arrondir le chiffre d’affaires dans ses différents métiers, dont l’intégration conduit très souvent à des suppressions d’emplois.
Conscient de ce problème, Antoine Riboud avait veillé à l’intégration du personnel victime des suppressions d’emploi soit dans le Groupe, soit parmi ses relations et, d’une manière générale tout s’est bien passé, en prenant parfois une participation dans l’une des sociétés d’accueil.
Il avait créé un service au siège, chargé de l’achat et de la revente des logements du personnel déplacé dans ces conditions, au sein du groupe.
Il est probable que cet esprit, dû au fondateur de Danone, c’est perpétué.
Tant mieux pour la ministre du travail d’avoir pu engranger 1,129 million d’euros à l’occasion de son passage chez Danone, j’étais moi-même « riskmanager »au siège du Groupe pendant 20 ans, et je ne le regrette pas d’y être resté jusqu’à la fin de ma carrière.
Je dirais, pour la petite histoire, que mon départ à la retraite a donné lieu à un dîner, avec ma hiérarchie, mon équipe et mon successeur, au Jules Vernes, le restaurant au second étage de la Tour Eiffel, où les époux Macron ont régalé il y a peu, les époux Trump, mais pour mon dîner, il n’était pas nécessaire de bloquer la circulation dans Paris.