On se demande ce que les grands patrons peuvent bien faire de leur salaire

A en croire la presse, Carlos Ghosn, le Président Directeur Général de Renault a arraché de haute lutte le vote de l’assemblée des actionnaires qui ont approuvé à 53 %, après maintes tractations, notamment avec l’Etat actionnaire, sa rémunération annuelle de 7 millions d’euros pour 2016, qui s’ajoute à celle qu’il perçoit de Nissan et bientôt de Mitsubishi, sans parler des avantages en nature qu’il peut s’octroyer largement.

Il était aussi question d’un bonus caché, que Carlos Ghosn a fermement démenti, lors de l’Assemblée générale, la preuve négative n’existant pas, il faut le croire sur parole, jusqu’à preuve du contraire.

Bien sur, être à la tête d’un tel empire comporte aussi des risques, au moment où tous les constructeurs d’automobiles sont plus ou moins impliqués dans le « dieselgate », qui tourne au vinaigre pour l’ex-patron de Volkswagen en Allemegne, ce qui ne veut pas dire que Carlos Ghosn a de quoi s’inquiéter chez Renault.

En 2016n Renault a dépassé les 51 milliards d’euros de chiffres d’affaires et dégagé un bénéfice de 3,54 milliards d’euros, en écoulant près de 3,2 millions de véhicules dans le monde.

Renault garde toute sa confiance dans le diesel, de plus en plus délaissés par les gérants des flottes automobiles, il vient de sortir de nouveaux modèles équipés de moteurs diesel et ne propose pas de voitures hybrides, retenues comme voitures de direction.

Dans le domaine des voitures électriques, les acheteurs potentiels restent sur leur faim, face à la petite Zoé aux performances incertaines.

Les clients fidèles à Renault, possédant de voiture de moyenne gamme désirant les renouveler, se voient proposer les motorisations diesel d’antan, là où ils attendent des voitures électriques ayant une autonomie de réelle et garantie de 350 km.

D’après ce que l’on croit savoir, Tesla est sur le point de sortir une telle voiture aux Etats Unis et de la proposer en France dans quelques mois et on attend aussi les voitures électriques de Volkswagen, alors que Renault n’a rien de tel dans ses cartons.

Si la rémunération de Carlos Ghosn est assurée en 2017, celle de 2018 risque d’en pâtir.

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