Nos bêtes

Sans le savoir, nos amies les bêtes ont bénéficié en France d’une nouvelle loi les faisant passer du statut de meuble à celui d’êtres vivants doués de sensibilité, du moins pour les seuls animaux de compagnie.

Braves bêtes, elles l’ont sans doute mérité vis-à-vis de nous, mais l’inverse serait-il vrai ?

Et, après tout, peut-on savoir s’il s’agit d’un net avantage pour les dites bêtes ou simplement juste une gourmandise d’êtres humains fiers de leur pouvoir de donner ou reprendre à qui ils veulent et quand ils le veulent.

En effet, savez-vous qu’il n’y a pas si longtemps que cela, l’être humain n’hésitait pas à traduire ces gentilles bêtes afin de leur faire procès d’un fait que l’on prétendait qu’ils en étaient au moins générateurs…

Aussi, le statu, donc l’ancien maintenant, de meuble les protégeait puisque l’on voit mal un quidam quelconque aller devant le juge poursuivre son guéridon qui n’a pas su lui attirer les bons esprits.

Vous me direz que ledit n’empêche pas ces animaux de mourir pour notre belle cause de restauration à toutes les causes, et j’avoue ne pas avoir l’intention de passer mon plat à mon voisin dont ce fut la fête et qu’il en a bien profité si j’en juge par les hurlements parvenus jusqu’à mon antre.

Mais, les choses avancent, heu pardon, les êtres puisqu’en Chine il en est fini de vouloir jeter un sort dans une assiette pour en finir de ce chien ou chat ; vont-ils pour autant renoncer à se sustenter ou feront-ils comme l’un de nos anciens présidents qui sous un torchon aspirait tant les petits oiseaux dont ils savaient l’interdiction de chasse et consommation.

Et bien sûr, n’allez pas dire au rhinocéros plaisant de par sa corne, l’éléphant de ses défenses, la fourrure du phoque, le cuir du crocodile, et tous ceux que vous voudrez ajouter à cette liste interminable, qu’ils ne sont pas de bonne compagnie…

Quitter la version mobile