Nicolas Hulot a surpris tout le monde… pas vraiment
Bien entendu, hier durant l’annonce de la démission de Nicolas Hulot, alors que d’autres ministres et politiciens de tout bord étaient interviewés sur d’autres antennes, ce fut la surprise, l’étonnant, l’incrédulité.
Nicolas Hulot n’a pas procédé comme tout le monde, en annonçant sa démission au Premier ministre et/ou au président de la République.
Non, il l’a annoncé à la radio, ramenant ses patrons au même niveau que l’ensemble des auditeurs. Il ne faut pas oublier que Nicolas Hulot n’est pas un homme politique, c’est un présentateur de télévision, c’est un homme de spectacle.
Hier, il s’est mis en scène. Même s’il n’en a parlé à personne, tout fut préparé, un peu comme l’allocution de François Hollande nous annonçant qu’il ne se représenterait pas à un second mandat. Personne de son entourage ne savait ce qu’il allait dire (c’est ce qui se raconte).
Nicolas Hulot n’a fait que marcher dans les pas de l’ancien président.
Certains disent que ça ne se fait pas, qu’il n’aurait jamais dû démissionner en l’annonçant à la radio. Les temps changent, du temps de la présidence du général du Gaulle, aucun ministre n’aurait eu l’idée d’annoncer sa démission à la radio (d’ailleurs, aucune station de radio n’aurait accepté une telle annonce en direct sur son antenne).
Mais, voilà nous sommes à l’ère de la sur-communication, où tout le monde peut jouer au journaliste, au paparazzi, en publiant à tout instant – des textes, des photos, des vidéos – sur les réseaux sociaux.
Nicolas Hulot a été… classique (pour le XXIe siècle)… en s’exprimant sur une grande station de radio.
De l’autre côté de l’Atlantique, le président Trump, s’exprime quotidienne sur les réseaux, alors que l’on avait l’habitude de communication plus classique, plus protocolaire. Mais, notre président Macron, utilise de plus en plus les réseaux pour s’exprimer.
Si la surprise à l’instant de l’annonce fut réelle, la démission de Nicolas Hulot était attendue depuis déjà longtemps.
Je comprends qu’il l’ait annoncé à la radio, il ne voulait pas – en allant voir – le président ou le Premier ministre, qu’ils essayent de la convaincre de rester. J’ai entendu dire que Nicolas Hulot marchait beaucoup à l’affect et ils auraient pu convaincre de rester malgré lui.
La démission de Nicolas Hulot est un réel coup dur, en cette rentrée, pour Emmanuel Macron. Il était le ministre que tout le monde connaissait et appréciait, un ancien présentateur de télé, pas un de ces vieux routiers de la politique venu de tout bord pour rejoindre Macron.
D’ailleurs qui serait capable de faire la liste des ministres composant ce gouvernement patchwork. Personnellement, j’en suis incapable, à part quelques noms.
Nicolas Hulot est, aujourd’hui, à nouveau libre de sa parole et certainement plus utile pour l’écologie hors de ce gouvernement qu’à la tête d’un des plus gros ministères mais muselé en permanence.