Il se trouve qu’à travers ce pipe s’écoulait non pas un produit fini hautement inflammable, mais du pétrole brut dont l’écoulement produit les mêmes effets qu’une marée noire, sauf que cela se passe sur terre.
Selon la préfecture, de 4 à 7 hectares de champs sont concernés, a Autouillet, ainsi que des rues dans les communes des Vicq, Boissy sur Avoir et Douillet, pour une surface totale de 9 à 12 hectares, selon la gendarmerie.
Le pétrole brut est visqueux, sent mauvais, mais ne risque pas d’exploser, contrairement aux produits finis, issus du raffinage, tel que l’essence.
Il faut croire que Total, malgré ses bénéfices énormes, n’a pas la baraka, car une fuite de pétrole sur un pipeline qui traverse l’Ile de France « c’est un coup à pas de chance ».
Une fois que le pipeline n’est plus sous pression plus grand-chose ne peut s’en échapper et on part pour des mois à nettoyer les zones souillées et récupérer la terre imbibée de pétrole, qui appartient à deux agriculteurs, une terre pas facile à traiter.
Total a activé sa cellule de crise et son plan de surveillance et d’intervention, en expliquant que des investigations sont en cours pour déterminer les origines de la fuite qui peut résider dans un mouvement de terrain, en excluant l’usure de la conduite.
Les dégâts sont importants mais localisés, c’est Total qui va se charger de l’ensemble des opérations, sous le contrôle des services de l’Etat.
C’est un gros sinistre d’origine accidentel, de responsabilité civile, de dommages matériels, de perte de produits et de pertes d’exploitation, susceptible d’être assuré.