Ce que l’histoire retiendra des jeux olympiques d’hiver de 2018
Les téléspectateurs du monde entier ont vu, avec surprise, une équipe coréenne (nord et sud) unique précédée d’un drapeau porté par deux athlètes, une femme et un homme.
Un peu plus tard, ils ont vu deux personnalités de haut rang, présentes dans la tribune officielle, supposée ennemies irréductibles, se serrer la main, qui a fait sensation et a fait le tour du monde, ce qui mérite explication.
Les jeux d’hiver, qui viennent de débuter avec éclat sont organisés, par la Corée du Sud et, parmi les délégations admises figure celle de la République populaire du Nord.
Alors que la péninsule Coréenne était occupée depuis 1910 par l’empire du Japon, en 1945, après la réédition du Japon, les États-Unis et l’Union soviétique se partagèrent l’occupation de la péninsule le long du 38ème parallèle et de là est né le partage de la Corée et une situation conflictuelle, entrecoupées de guerres et de menaces, sans fin.
Le Nord a mis, en place en 1948, un gouvernement communiste tandis que le sud a mis en place un gouvernement pro-américain, la situation s’est transformée en guerre ouverte lorsque les forces du nord envahirent le Sud le 25 juin 1950, conduisant à une résolution des Nations Unies autorisant une intervention militaire en Corée.
Côté sud, alors que les États-Unis fournirent 88 % des 341 000 soldats internationaux alors qu’au Nord, l’Union soviétique fournit l’aide matérielle aux armées nord coréennes et chinoises qui sont venues les rejoindre.
Ce conflit qui a fait plus de 800 000 morts parmi les militaires dont 57 000 parmi les forces de l’ONU a fait 2 000 000 de victimes parmi la population, la péninsule a été dévastée et Séoul, côté sud, a été détruit à plus de 70 %.
En Corée du Nord, l’emprise de la dictature s’est renforcée sur le peuple et affirme posséder la bombe atomique, en préparant des lanceurs, en direction de ses ennemis supposés.
Dans ce contexte la participation des athlètes Nord-coréens en territoire ennemi était loin d’être acquise et on ne s’attendait absolument pas au regroupement des deux délégations, qui ne pouvait se faire qu’avec l’accord des instances olympique et des gouvernants, tout en supposant une longue préparation.
Les téléspectateurs ont vu des athlètes enthousiastes, faisant comme si tout ceci était naturel.
Espérons que ce n’est pas un mirage et conduira à la réunification de la péninsule attendue depuis des décennies, mais allez savoir ce qui se passe dans la tête d’un dictateur.
Le monde devra être fixé rapidement.