Lettres à ma famille de Ludwig Wittgenstein chez Flammarion

Flammarion nous propose, de Ludwig Wittgenstein, Lettres à sa famille (correspondances croisées 1908-1951)

Ludwig Wittgenstein, l’un des plus grands philosophes du XXe siècle, était le dernier des huit enfants de l’une des familles les plus en vue de la Mitteleuropa. Les Wittgenstein étaient à l’avant-garde de la vie culturelle de Vienne : Maurice Ravel écrivit un célèbre concerto pour le pianiste Paul Wittgenstein, frère aîné de Ludwig ; Gustav Klimt a peint le tableau de mariage de sa soeur Margaret ; Gustav Mahler et Johannes Brahms donnaient régulièrement des concerts dans le salon de musique familial. D’un rayonnement social et culturel considérable, la famille Wittgenstein ne devait pas être épargnée par la tragédie. La soeur de Ludwig, Dora, mourut prématurément, son frère Paul perdit son bras au combat pendant la Première Guerre mondiale, et deux de ses frères se suicidèrent. Les lettres inédites réunies dans ce volume couvrent la période de 1908 à 1951, quelques semaines avant la mort de Ludwig. Elles sont un témoignage de première main sur les différentes étapes de sa vie si singulière et sur les liens qui l’unissaient aux siens.

Au-delà des lettres, l’ouvrage est illustré de quelques photos et graphiques et d’écrit situant Ludwig Wittgenstein dans un lieu ou un moment de l’histoire écrit par Brian McGuinness (biographe, traducteur et professeur à l’université de Sienne) qui a collationné toutes ces correspondances.

Au fil des pages, nous entrons dans l’intimité de Ludwig Wittgenstein, de sa famille, de ses proches. Nombre de lettres sont celles que l’on pourrait écrire.

« Comme je ne sais pas si tu as reçu ma carte, je t’écris aujourd’hui … », « Viendras-tu à Vienne pour la Pentecôte ? Je l’espère pour maman, mais en ce j’en serai désolé car je dois aller sur la Hocreit… », « Je vois déjà que cette lettre sera longue… », « Tu écris dans ta dernière lettre que je suis un grand philosophe. Certainement je le suis, mais je ne voudrais pas l’entendre de ta bouche. Appelle-moi, un chercheur de vérité et je serais content … »

Bien entendu, les lettres alternent entre celles reçues par Ludwig Wittgenstein et celle qu’il écrit.

Un ouvrage plaisant à lire, qui nous plonge dans la première moitié du XXème.

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