Sur le plan purement arithmétique c’est indiscutable, encore faut-il en connaître l’incidence sur le degré d’immunité qui risque de découler pour ceux qui ne recevront pas la seconde injection dans le délai préconisé par le fournisseur.
La HAS a aussi recommandé de décaler la deuxième dose à quarante-deux jours pour les deux vaccins ARN messager aujourd’hui disponibles en France, Pfizer-BioNTech et Moderna, dont les schémas d’administration prévoient deux doses espacées respectivement de vingt et un et vingt-huit jours.
Pour la HAS, le report à 6 semaines est une question d‘urgence sanitaire au regard de la progression de l’épidémie sur le territoire national et de la menace de propagation de nouveaux variants.
Dans un avis publié le 23 janvier, la HAS considère la nécessité d’optimiser la distribution des vaccins et de garantir l’équité d’accès à tous aux vaccins à très court terme des personnes âgées, préconise le rapport de la seconde dose à six semaines.
L’objectif est de réaliser la première injection, chez plus de patients dans le mois qui vient au lieu de vacciner complètement moins de personnes, et ce dans un contexte de tension sur les chaînes de production des vaccins.
Selon la modélisation demandée à institut Pasteur, cela permettrait de vacciner 700 000 personnes supplémentaires le premier mois, selon les capacités vaccinales actuelles.
Le ministre de la santé avait annoncé dès le 7 janvier la possibilité de différer le rappel des vaccinations jusqu’à six semaines, assurant que ce décalage se ferait sans risques et sans perte d’efficacité, il ne peut pas dire le contraire.
C’est une façon de gérer la pénurie.