Lam Son Nguyen
Les congés estivaux sont le moment idéal pour se détendre et se retrouver en famille ou entre amis. Pourtant, de nombreux Français ne parviennent pas à se déconnecter complètement. Plus de la moitié d’entre eux (66 %) reconnaît même ne pas pouvoir passer une journée sans utiliser leur smartphone pour textoter, voir pour consulter leurs emails professionnels au moins une fois par jour (69 %).
La nomophobie (addiction aux smartphones) gagne de plus en plus de terrain.
Cette tendance, associée à la peur de manquer quelque chose (FOMO – Fear Of Missing Out), pousse certains individus à des comportements à risque. C’est le cas notamment avec la recherche de connexion à tout prix et le choix de points de Wi-Fi public par exemple.
Quels sont les risques associés à ces hotspots ?
Lam Son Nguyen
Le problème des connexions Wi-Fi public est le manque de mesures de sécurité associées, comme l’encryptage des données par exemple, visant à masquer les informations partagées sur un même réseau.
Si les enseignes déploient des points d’accès Wi-Fi public, c’est surtout pour attirer et offrir un service supplémentaire à leur clientèle.
Or, le fait de penser que le mot de passe fournit par Starbucks, McDonald’s ou autre, suffit à garantir la protection des données stockées d’un appareil connecté (smartphone, tablette, laptop, etc.) est une erreur.
Les hackers n’hésitent pas à s’immiscer sur un partage de connexion et pirater un appareil pour accéder aux données personnelles. La méthode classique consiste à créer de faux réseaux Wi-Fi, avec un nom de domaine fortement inspiré et quasi-similaire à un officiel, notamment dans des endroits très fréquentés. « Le réseau public devient le moyen de moissonner les données privées des connectés.
Ces données se retrouvant alors sur le Dark Net pour être revendues ou échangées par les cybercriminels
Alors, comment se protéger lors d’une connexion à distance ?
Lam Son Nguyen
Il s’agit en premier lieu d’avoir une posture réfléchie sur ses pratiques. En effet, les Français privilégient souvent la facilité d’accès à la sécurité.
Ils sont prêts à utiliser des points d’accès Wi-Fi non-sécurisés (65 %), au risque d’exposer leurs informations personnelles et leur vie privée. Seuls un tiers (36 %) s’assurent qu’un point d’accès Wi-Fi est bien sécurisé avant de s’y connecter.
La sensibilisation aux risques cyber permet notamment de pointer du doigt les habitudes dangereuses.
Ensuite, quelques réflexes simples peuvent faire la différence. Tout d’abord, vérifier l’orthographe du réseau Wi-Fi permet d’éviter de se connecter à un faux hotspot.
De même, lors de la connexion, la visite de sites sensibles (boîte mails, sites d’e-commerce ou banques en ligne) est à proscrire au risque de mettre ses données personnelles en danger. Afin de s’assurer de la confidentialité totale de ses échanges, il est nécessaire d’utiliser un VPN. C’est une garantie contre l’interception des communications dans le cas où le réseau Wi-Fi est compromis.